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Un élève de CE1 frappe ses camarades: "Nos enfants sont en détresse", le "cri d'alerte" d'une maman

Dans une école des Yvelines, un élève de CE1 terrorise ses camarades et l'équipe éducative. Hyperactif, et souffrant de troubles du comportement, il frappe les autres élèves, hurle en classe et a déjà menacé de se défenestrer. La maîtresse est absente pour une durée indéterminée après plusieurs arrêts maladie. Les parents d'élèves n'en peuvent plus et en appellent au ministre de l'Education nationale.

Cris, insultes, coups, agression avec des ciseaux... À l'école Henry-Dunant de La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), un élève de CE1 terrorise tout l'établissement, des élèves aux enseignants. Scolarisé dans trois écoles différentes en un an, cet enfant hyperactif et souffrant de troubles du comportement rend la vie impossible aux professeurs et à ses camarades depuis son arrivée dans l’école au mois de novembre dernier.

L'élève a agressé un camarade avec des ciseaux, en a frappé un autre à coups de pied, lui octroyant 7 jours d'ITT, et a tenté de renverser la bibliothèque de sa classe sur d'autres élèves. "Il ne tient pas en place, il a des crises à répétition, il a menacé de se défenestrer", raconte Cindy Casse, la mère d’un élève scolarisé à l’école Henry-Dunant, dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story.

La maîtresse absente, démission de l'AESH

À bout, la maîtresse de la classe est absente pour une durée indeterminée après s'être mise plusieurs fois en arrête maladie. L'AESH, l'accompagnant d'élève en situation de handicap qui s'occupait de lui, a démissionné. "Les crises, c'est tous les jours à répétition, tout le temps. Avant-hier encore, il a mis un coup entre les jambes d'un élève qui venait de se faire circoncire quelques semaines auparavant", déplore Cindy Casse, dont le fils a pris des coups au centre de loisirs l'hiver dernier.

"Mon fils lui expliquait les règles d'un jeu et ça ne lui convenait pas. A ce moment-là, il a décidé que ça ne se passerait pas comme ça et s'en est pris à mon fils", raconte-t-elle, désemparée.

"On ne veut pas qu'il y ait un drame pour que ça bouge"

Alors, que faire quand la maîtresse est en arrêt, que trois AESH ont démissionné et que les changements d'établissements ne suffisent plus? "On demande à être écoutées avec les autres mamans en détresse. On aimerait que les choses puissent avancer, que le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye se déplace. C'est un cri d'alerte, nos enfants sont en détresse, on ne veut pas qu'il y ait un drame pour que ça bouge. On court à la catastrophe", alerte Cindy Casse. "Mon fils a peur, il est angoissé quand il va à l'école. Les mamans ont la boule au ventre quand elles laissent leur enfant à l'école le matin", ajoute-t-elle.

Dans "Estelle Midi" mardi, Marvin, dont l'enfant est aussi scolarisé à l'école Henry-Dunant, déplorait que les parents de l'élève perturbateur soient dans le déni et parfois même dans l'agressivité. Selon Le Parisien, plusieurs parents ont déposé plainte mi-février pour non-assistance à personne en danger.

Face au silence de l’inspection et du rectorat, les parents doivent organiser une action ce jeudi. Ils ont confectionné des tee-shirts avec cette phrase: "Je viens à l’école pour apprendre, pas pour souffrir", pour que les élèves les portent.

Guillaume Dussourt