Un "kit uniforme" va être testé dans certaines écoles: "Il y a des choses bien plus importantes"

Cinq polos, deux pulls, et deux pantalons. Voilà de quoi sera composé le kit doit être distribué aux familles des établissements tests. 200 euros à la charge de l'Etat et des collectivités qui se sont portées volontaires.
Il s’agira d’une tenue unique personnalisable localement, et les établissements pourront y ajouter un écusson par exemple. L’objectif, c’est de "renforcer la cohésion entre les élèves, améliorer le climat scolaire" mais aussi "créer une atmosphère de travail et d'égalité au sein de l'établissement" explique le ministère de l'Éducation nationale.
Ce test grandeur nature doit débuter en septembre, mais certaines collectivités se sont déjà portées volontaires pour commencer dès le printemps prochain. C'est notamment le cas pour les villes de Tourcoing, Reims, Nice, les départements de l'Allier et des Alpes-Maritimes, ou encore la région Auvergne-Rhône-Alpes.
S'il y a un refus de la part d'un élève, cela pourra entraîner des sanctions. L'expérimentation, qui va durer deux ans, sera évaluée. Les effets de l'uniforme en termes de bien-être des élèves seront pris en compte, ainsi que l'évolution du climat scolaire et la réussite des élèves. Ces derniers, ainsi que les parents et les personnels, seront tous interrogés.
Entre les sacs à paillettes et les chaussures bariolées, la nouvelle du prochain uniforme laisse Lamia songeuse.
“Ce n’est pas suffisant du tout surtout en nombre de pantalons parce qu’ils se salissent beaucoup, ils se mettent par terre, à genoux. Je ne vois pas pourquoi imposer un uniforme aux enfants”, estime-t-elle.
Quelles sanctions pour les enfants sans uniforme?
Mais la maman de Mohammed, elle, y voit un moyen d'apaiser les relations entre élèves. “Je pense que c’est bien que les enfants soient tous habillés pareil. Comme pour une équipe de football”, indique-t-elle. “Comme ça, il n’y aura pas de bagarre, pas de 'lui il est plus beau que moi'. Il n’y aura pas de jaloux”, ajoute son fils.
Cela permettrait aussi d’apaiser le rythme matinal, comme la course d'Arnaud et sa fille avant d'aller à l'école.
“Au moins, le matin, on ne perd pas de temps à chercher les habits. Mais je pense qu’il y a des choses bien plus importantes dans l’Éducation nationale que l’uniforme, notamment remplacer un enseignant automatiquement quand il est absent”, évoque-t-il.
Une réserve que partage le syndicat enseignant SNUipp et la PEEP de Puteaux. Le président de l'association locale de parents d'élèves souligne que des questions restent en suspens. “On ne sait pas ce que risquent les enfants s’ils viennent sans cette tenue à l’école”, dénonce-t-il.
Sans compter le remplacement des pièces usées ou trop petites. L'association insiste, hors de question que le dispositif coûte un centime aux parents.