Une nouvelle commission sur la petite enfance: faut-il mieux guider les jeunes parents?

Le gouvernement lance une commission sur la petite enfance. L'objectif : mieux réfléchir à comment l'on éduque nos enfants en bas-âge, et aussi à permettre aux parents d'accéder plus facilement à de l'aide quand ils font face à des difficultés.
Parfois les jeunes parents sont perdus et ne savent pas réellement à qui s'adresser, où trouver des réponses à leurs difficultés. Ce qu'on appelle le parcours "1.000 jours", de la grossesse à la maîtrise de la parole de l'enfant. Ce sera une sorte de "guide" pour les parents. Adrien Taquet, le secrétaire d'Etat à la Protection de l'enfance sera notamment en charge de ce nouveau plan d'accompagnement.
Cette commission d'une vingtaine d'experts sera dirigée par le pédopsychiatre Boris Cyrulnik. Elle a pour objectif d'établir des recommandations précises pour aider les parents d'ici début 2020. Recommandations qui pourront donner jour à un projet de loi.
"Lorsque ton bébé pleure quatre heures le soir et que tu ne sais pas comment l'arrêter tu peux te retrouver très seule"
Il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de savoir à qui s'adresser lorsqu'on a des questions et qu'on est jeune parent. Julia, jeune maman de 25 ans, avec sa fille de dix mois dans les bras, reconnaît que ce n'est pas simple chaque jour.
"Tu es une femme, tu ne t'occupes que de toi, et en fin de compte tu vas te retrouver à t'occuper de quelqu'un d'autre, de devoir le faire bien, de devoir le faire tout le temps. C'est lorsque ton bébé pleure quatre heures le soir et que tu ne sais pas comment l'arrêter tu peux te retrouver très seule. C'est dommage qu'il n'y ait pas de cafés, de lieux où l'on puisse avoir plus de réponses."
Myriam a été mère a 20 ans, à l'époque, elle aurait aimé pouvoir poser des questions à d'autres personnes qu'à des membres de sa famille.
"Ca a été difficile au début, on a peur de mal faire les choses par rapport à l'éducation, comment s'en occuper... Parce qu'à 20 ans on est encore un enfant aussi. J'aurais aimé avoir plus de soutien extérieur. Ca m'aurait beaucoup aidé je pense."
"C'est une épreuve de la vie avec ses joies, ses questions et ses douleurs"
Des lieux d'accueil pour les familles il en existe déjà. Sophie Marinopoulos, psychologue, en a fondé un nommé "Les pâtes au beurre". Pour elle, il est essentiel qu'ils se multiplient pour que le plus grand nombre ait accès à ces lieux.
"Etre parent ce n'est pas un déclic le jour où l'on a un enfant dans les bras. C'est une épreuve de la vie avec ses joies, ses questions et ses douleurs. Et en effet quand le défi fait qu'il y a besoin d'être soutenus il faut qu'il y ait des endroits où on peut pousser la porte."
Cette nouvelle commission rendra ses premières recommandations au début de l'année prochaine."