“Une petite avancée”: le bien-être animal désormais au programme des élèves de CP

Le bien-être animal sera désormais au programme de la rentrée 2024 pour les enfants au CP. En effet, dès septembre, les élèves verront l'éthique animale inscrite dans leur programme scolaire d'enseignement moral et civique (EMC), a indiqué La Fondation droit animal (LFDA).
Une mesure qui invite à prendre conscience du respect animal dès le plus jeune âge afin de lutter, entre-autre, contre les maltraitances. “Une petite avancée” dont se réjouit toutefois Léa Le Faucheur, responsable des campagnes à la Fondation Droit Animal, invitée dans Charles Matin ce mardi 20 août sur RMC.
“C’est une avancée toute petite, car depuis 2021 la loi demande davantage, elle demande de présenter les animaux comme des êtres sensibles, pour lutter contre la maltraitance animale”, explique-t-elle. Avant de poursuivre:
“Donc ces nouveaux programmes ne sont pas à la hauteur de ce qu’attend la loi. Mais, ça incite malgré tout les enseignants à rappeler que les animaux sont des individus, des êtres sensibles".
Un enseignement qu doit être élargi au collège et lycée
Il est important d’inculquer ces valeurs dès le CP, car ils sont en âge de comprendre, selon elle. Ils ont “une attirance et une empathie naturelle” pour les animaux. “Même s'ils sont jeunes, c’est un bon moment pour ancrer ces compétences prosociales".
Léa Le Faucheur déplore toutefois que la loi ne s’applique qu’aux animaux de compagnie: “C’est quelque chose qu’on ne comprend pas et qu’on voudrait étendre aux animaux sauvages. Malheureusement, ils n’ont pas le même statut juridique. On espère une évolution".
La responsable des campagnes à la Fondation Droit Animal ne comprend également pas pourquoi ce nouvel enseignement se limite eu CP.
"Cet enseignement doit être transmis au primaire, au collège, au lycée. Il y a des notions qui disparaissent, plus les enfants grandissent. Alors qu’au contraire, plus ils grandissent, plus on pourra leur expliquer de manière scientifique et technique la biologie ou le droit animal”, conclut-elle.