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Uniforme à l'école: "Les écarts de richesse ne sauteront plus aux yeux", salue Robert Ménard

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Top départ pour l'uniforme à l'école à Béziers, ce lundi. Une satisfaction pour Robert Ménard, maire de la ville, qui lutte depuis plusieurs années pour l'instauration de ce qui reste pour le moment une expérimentation.

Une rentrée scolaire un peu particulière dans l’Hérault, à Béziers, où plus de 700 élèves expérimentent depuis ce lundi 26 février la tenue unique. Voulue par le gouvernement, c’est une petite victoire pour Robert Ménard, maire de Béziers, ancien proche de Marine Le Pen et fervent défenseur de l’uniforme à l’école. "Cela fait dix ans que je me bats là-dessus", explique-t-il ce mardi sur RMC-BFMTV.

La tenue consiste en un blazer sombre frappé d'un logo personnalisé de leur établissement, un pull, deux polos blancs, un pantalon long, plus un bermuda et une jupe pour les filles. Leur coût est de 200 euros, répartis à égalité entre la ville et l'Etat.

La ville fait ainsi partie des 87 établissements français à tenter l’expérience qui devrait durer deux ans. "Si ça marche, on peut l'étendre. Si ça ne marche pas, on peut l'arrêter", note le maire, satisfait en tout cas du démarrage de l'expérimentation.

"Cela ne va pas régler tous les problèmes de l'école. Mais les écarts de richesse ne sauteront plus aux yeux et ça peut créer du sentiment d'appartenance à l'école", lance-t-il, saluant au passage l'implication de Gabriel Attal dans ce domaine.

"Cela fait plus présentable, plus sérieux"

Sur place, les premiers jours sont également satisfaisants. L'uniforme n'est pas pour déplaire à Naïm, 9 ans. "Dans ces habits, je me sens BG (belle-gosse, NDLR), ça ressemble à Harry Potter", s'amuse-t-elle à notre micro.

Et du côté des parents, on est plutôt satisfaits, même si tout n’est pas encore parfait, notamment au niveau du nombre de pièces disponibles. "Le souci est qu'on a un seul pantalon pour toute la semaine", témoigne une mère de famille qui salue toute fois l'initiative: "Cela fait plus présentable, plus sérieux".

"C'est bon pour l'égalité, et ça permet de réduire tout ce qui est moqueries", salue un père de famille.

Un puissant moyen d’intégration des plus jeunes pour Marion Ibanez, institutrice de CE1. "Ça peut aussi renforcer le sentiment d'appartenance à une école, à une ville, à un groupe", reconnaît-elle.

L'expérimentation sera menée pendant les deux prochaines années, avant une possible généralisation en 2026.

J.A. avec Estelle Henry