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Viols dans une école maternelle de l'Hérault: la mère d'une victime témoigne de ce qu'a subi son fils

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TÉMOIGNAGE RMC. À Vic-la-Gardiole (Hérault), six jours après la mise en examen pour viols et agressions sexuelles d'une Atsem, chargée d'assister les enseignants en classe et à une semaine de la rentrée, les parents redoutent le retour à l'école. Et notamment ceux des neuf victimes recensées. Ils dénoncent un manque d'accompagnement.

À Vic-la-Gardiole, dans l'Hérault, une Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) a été mise en examen pour viols et agressions sexuelles il y a 10 jours. Et les parents d'élèves de la ville redoutent tout particulièrement la rentrée scolaire.

Ils s'inquiètent à l'idée de remettre leurs enfants en classe de maternelle dans de telles conditions, alors qu'au moins neuf élèves, garçons et filles de 3 et 4 ans, avaient accusé cette employée de l'école de divers abus, notamment pendant les siestes. Certains parents de victimes qui auraient subi ces agressions dénoncent l’absence d’accompagnement.

"C’est la colère dans laquelle s’est mis mon fils qui m’a fait réaliser que c’était vrai"

Plus d’un mois après avoir eu connaissance de ces accusations, Laura angoisse en voyant la rentrée approcher. Son fils Charles, 5 ans à peine, a été entendu comme victime par les gendarmes.

“Le copain de mon enfant s’exprime pour dire un secret à sa maman et il lui raconte ce qu’il a vécu et ce que mon enfant a vécu. Et il lui dit qu’ils ont eu des doigts dans les fesses et que mon enfant par contre lui, elle lui ‘mangeait le zizi’. Et en fait, c’est la colère dans laquelle s’est mis mon fils qui m’a fait réaliser que c’était vrai. En fait, c’est l’indicible, c’est un état de choc”, appuie-t-elle.
Le journal de 7h30 - 25/08
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Toujours dans l'attente de l'ouverture d'une cellule psychologique

Mais depuis l’audition de son fils par les enquêteurs, la mère de famille se sent livrée à elle-même. Elle dénonce un manque d’accompagnement par les autorités académiques.

“Depuis cet été qu’il a parlé, ça s’est manifesté par des terreurs nocturnes, par le fait de se remettre à ne plus être propre. Ce genre de situation, on n’est pas calibré pour les vivre. Ils parlent d’une cellule psychologique mais bon de mémoire le rectorat a fait un communiqué de presse le 30 juillet et ils en parlaient déjà”, dénonce-t-elle.

Selon la mère de famille, dépourvus de soutien, les parents d’élèves ont décidé seuls de repeindre l’école pour faire oublier ce décor macabre aux enfants.

Pierre Bazin avec Guillaume Descours