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Effondrement à Marseille: le parcours du combattant des riverains pour retrouver un logement

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Deux semaines après l'effondrement d'un immeuble à Marseille, qui a causé la mort de huit personnes, 300 riverains n'ont toujours pas pu regagner leur logement. Pour eux, retrouver un appartement relève du parcours du combattant alors que les prix dans le quartier sont très élevés.

Après l'explosion puis l'effondrement d'un immeuble de la rue de Tivoli à Marseille le 9 avril, les riverains sont dans l'attente. 300 d'entre eux ont été délogés et attendent toujours de savoir s'ils pourront regagner leur habitation.

D'après un membre du collectif "Tivoli du 9 avril", 200 d'entre eux "se débrouillent" et 100 sont relogés dans des hôtels, payés par la mairie. Sauf qu'après le caractère urgent de la situation, certains réfléchissent au long terme et cherchent à louer un nouveau logement.

"À trois dans une chambre d’hôtel, c’est compliqué. Il n’y a ni frigo, ni plaque de cuisson, c'est vraiment une pièce. Notre fils va voir ses copains à droite et à gauche, mais il faut trouver une alternative qui soit pérenne", explique Bertrand.

"Ça n'existe pas"

Le problème, c'est que trouver un appartement dans le quartier à un prix abordable ressemble à un véritable parcours du combattant, d'après les riverains.

"Pour trouver un logement meublé autour de 1.300 euros, à Marseille et éventuellement dans le quartier, ça n’existe pas", ajoute Bertrand, même s'il admet avoir des pistes.

D'autres s'estiment chanceux, comme Mickaël, qui loge dans un appartement prêté par un ami, avec son épouse et sa fille de quelques mois. Pour autant, il dénonce le manque de solidarité de certains professionnels de l'immobilier.

Le maire alerte les plateformes de location

"J’ai entendu des cas où c’était très cher. Quelqu’un qui veut rester dans son quartier, parce qu’il a plusieurs enfants scolarisés à côté, a besoin d’être relogé ici. Quand il doit payer 2.500 euros pour habiter à 500m de chez lui… C’est les prix du quartier, mais dans ces moments difficiles il faut faire des efforts", estime-t-il.

Jeudi, Benoît Payan, le maire de Marseille, a adressé une lettre aux plateformes de location de meublés touristiques et à la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) pour qu'ils proposent des "solutions rapides sur le temps long, dans ce quartier où vivent ces familles et à un tarif abordable".

Estelle Henry (édité par AB)