Effondrement d'immeubles à Marseille: "La mairie nous a abandonnés" témoigne une résidente

C’est un appel à l’aide. Un mois après l’effondrement de deux immeubles de la rue d’Aubagne à Marseille, Karine Theophanides, n’a toujours pas été relogée. Cette habitante du quartier de Noailles a été évacuée de son immeuble après le drame qui a fait huit morts.
"Le 5 novembre dernier, j’ai été foutue dehors de mon immeuble bien entretenu à cause de l’incurie de la mairie et depuis, je ne suis pas relogée", explique Karine. Cette Marseillaise indique par ailleurs que si elle devait être relogée elle n’a pas l’assurance de rester dans son quartier.
"Il va falloir que j’intègre les quartiers nord de Marseille ou les quartiers est pour rejoindre ceux qui sont déjà dans la misère et je devrais payer le loyer de ma poche alors que je suis dans une situation professionnelle précaire", poursuit-elle.
"Silence radio"
Elle reproche à la maire de la ville d’avoir totalement abandonné les résidents du quartier. Pour beaucoup, impossible d’obtenir une attestation alors qu’il faut monter des dossiers pour les assureurs. "On vit des moments émotionnels extrêmement chaotiques", confie la Marseillaise.
Pourtant, hier, les résidents ont eu un premier espoir en un mois. Ils ont eu un premier point sur les travaux qui sont menés rue d’Aubagne. "Ca veut dire que pendant un mois, c’était silence radio. C’est inadmissible parce que ce sont nos vies qui sont dans la rue d’Aubagne et on est suspendu aux décisions qui sont prises", conclue Karine.