En province, des mairies ouvertes pour récolter les revendications des "gilets jaunes"

- - RMC
Certains "gilets jaunes" de province ont décidé de ne pas monter à Paris alors que commence ce samedi l’acte IV de la mobilisation. Plusieurs mairies ont décidé d’ouvrir leurs portes à leurs habitants pour écouter leurs revendications.
3000 communes ont déjà annoncé ouvrir leurs portes, et jusqu'à 10.000 communes rurales pourraient être concernées. Les administrés peuvent ainsi ce matin se rendre à leur mairie pour faire part de leurs demandes.
À Méricourt, les habitants peuvent témoigner et parler de leurs revendications à la mairie depuis jeudi. 30 gilets jaunes ont même été reçus dès ce premier jour à la salle des fêtes pour parler des problèmes. Une démarche défendue par Philippe Geslan, Président de l'Association des Maires Ruraux des Yvelines et Maire de Méricourt. Le but de l’ouverture des mairies: apaiser le mouvement et recréer du lien.
"Il n'y a pas de dialogue"
"On a des retraités qui sont venus parce qu’ils ont eu des soucis avec l’augmentation de la CSG. Des personnes représentant leur famille qui nous exprime que la fin du mois se rapproche de plus en plus du 15 du mois. L’idée, c’est d’envoyer ça au président de la République parce que pour l’instant, il n’y a pas de dialogue. Nous, on va lui dire au président, lisez tous les témoignages que nous, les maires ruraux de France, avons récolté pour vous. Entendez les cris de la misère, sautez enfin le verrou du carcan qui brime une partie de votre peuple", a-t-il indiqué.
Il pense même continuer ce système de dialogue jusqu'au 15 décembre.