Est-il possible de manger mieux pour sauver la planète, sans se ruiner ?

Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a rendu son sixième rapport cette semaine. Avec un mot d’ordre : manger mieux pour sauver la planète. Mais est-ce faisable avec un petit budget?
Pour Adrien Henriet, fondateur de la société d'éducation alimentaire On mange quoi?, un menu 100% nourrissant, pas cher et compatible avec la protection de l'environnement doit être "majoritairement végétal, sans pesticides, varié, de saison, local et issu des circuits courts".
Un quart des émissions en France sont dues à l'alimentation. Plutôt que d'acheter le plat de lasagnes à 2,99 euros, industriel, à base de viande et venant de loin, Adrien Henriet propose une alternative.
"On peut imaginer un curry à base de riz complet, de pois chiches, de carottes, d'une sauce à base de crème de soja, de thym séché, de citron et des épices. Avec tout ça, on a une part par personne à 78 centimes, contrairement à 75 centimes pour les lasagnes industrielles", compare le spécialiste.
En accompagnement, Adrien Henriet conseille "une belle salade verte, un filet d'huile d'olive, un tour de poivre, un tour de sel, et rien de plus".
Satiété prolongée, économies assurées
Pour finir le repas, exit la crème dessert à 80 centimes mauvaise pour la santé. La meilleure option pour ne pas se ruiner reste "un fruit de saison, qui a un côté sucré que les enfants et adultes adorent, ou un yaourt fermier avec du miel ou de la confiture".
Coût total du déjeuner: entre 2,18 euros et 2,38 euros par personne selon les options, seulement 15 centimes plus cher qu'un repas industriel. Point bonus: manger sain permet aussi de faire des économies à moyen et long terme.
"Comme on mange des aliments riches en nutriments, on a une sensation de satiété qui est plus prolongée et on est moins tenté de grignoter entre les repas", souligne Adrien Henriet.
Et si vivre en ville permet moins d'être à proximité des producteurs qu'en milieu rural, il existe aujourd'hui de nombreux magasins spécialisés, comme La Ruche qui dit Oui!, des applications anti-gaspillage, ainsi que des rayons locaux dans les grandes surfaces.