Fillon, Le Pen, Macron: "dans les trois cas, la France sera ingouvernable" selon Henri Guaino
Avec un total de 17 parrainages, dont celui de Marine Le Pen, Henri Guaino a reconnu lui-même qu’il n’aura pas les signatures nécessaires pour participer au premier tour de l’élection présidentielle. Invité de Bourdin Direct vendredi matin, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy se désole du niveau des candidats. Il s’est également prononcé sur une possible alliance gouvernementale avec Marine Le Pen en cas d’élection. Sa réponse est catégorique.
"Je refuse. De toute façon ça va mal se passer dans les trois cas de figure. Si c’est François Fillon, il ne pourra pas gouverner, il y aura tout de suite deux millions de personnes dans les rues, avec des panneaux 'voleur, rends l’argent…' à tort ou à raison, mais c’est ainsi. Il n’aura pas la légitimité morale pour gouverner, et lutter contre la morale, c’est très compliqué. En ce qui concerne Monsieur Macron, il n’aura probablement pas de légitimité parlementaire. En tout cas il y aura des coalitions instables. Il représente en réalité le système économique et financier, le système de pouvoir et de pensée. Le système qui nous a mené là où nous sommes. Quand les Français s’en rendrons compte, ce sera terrible. Enfin Madame Le Pen, pour ce que signifie l’histoire du Front national, ce que signifie son nom de famille, cela divisera la France en deux camps. Deux camps qui s’affronteront immédiatement après les élections, dans des tensions importantes".
Le député des Yvelines estime avoir fait tout ce qui était en son pouvoir, pour redresser la situation. Ainsi, il refuse à l’avance de participer à ce qu’il décrit comme une catastrophe. "Dans les trois cas, la France ne sera pas gouvernable. C’est une catastrophe et je ne veux pas être complice de cela. On verra si un jour je dois faire mon devoir pour établir la paix civile où pour y contribuer avec d’autres. Les choses seront différentes mais là, on va vers quelque chose dont je ne veux pas être le complice. J’aurai tout fait pour que ça n’arrive pas. Chacun sera comptable de son attitude et de ses responsabilités dans cette affaire".