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"Foulards rouges", "gilets bleus": qui sont ces "anti-gilets jaunes" qui organisent une "Marche républicaine"?

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Une "marche républicaine des libertés" est organisée dimanche à Paris pour contrer la mobilisation des "gilets jaunes". Le porte-parole des "foulards rouges", qui figurent parmi les instigateurs de la marche, assure sur RMC que ce n'est pas pour autant une marche de soutien au pouvoir.

La riposte s'organise face au mouvement des "gilets jaunes". Plusieurs organisations citoyennes s'unissent et organisent une manifestation dimanche à Paris. Une marche républicaine qui se tiendra le 27 janvier à 14 heures place de la République.

Elle a été lancée par une page Facebook "Stop maintenant ça suffit" avec l'appui des "Foulards rouges" et des "Gilets bleus", une autre page Facebook. Leur objectif commun : dire stop au mouvement des "gilets jaunes", dénoncer ses dérives, ses violences et ses blocages. Il s'agit aussi de se réapproprier l'espace public.

"Je pense qu'il y a une majorité de gens qui ne veulent plus de cette espèce de folie"

La pétition lancée en faveur d'une "Marche républicaine des libertés" sur change.org réunit déjà plus de 51.000 signatures. "Stop Maintenant ça suffit" a été lancé peu après l'intervention du président le 10 décembre. Son créateur ne cache pas avoir voté Macron au 1er et au 2e tour et expliqué, après avoir lancé l'événement de la marche, avoir été contacté par les foulards rouges pour appuyer sa démarche.

A Paris par exemple, Hélène en a ras le bol des "gilets jaunes" et se rendra à cette marche dimanche.

"Ca fait 15 jours que je me dis que les gens sérieux n'organisent pas une contre-manifestation. On ne voit que ces énergumènes, ces fous-furieux. Je pense qu'il y a une majorité de gens qui ne veulent plus de cette espèce de folie."

"Pas une manifestation de soutien à Macron"

Pour Laurent Segnis, fondateur des "gilets bleus", cette manifestation est l'occasion de faire passer un message fort aux "gilets jaunes". 

"Nous refusons cette confiscation de la parole et de l'espace public. Les "gilets jaunes" n'ont pas le monopole des Champs-Elysées. Rejoignez pour défendre la République. Les "gilets jaunes" n'ont pas à nous bouter hors de la maison France."

"Si ça ne marche pas c'est encore un élément qui tend à fragiliser le pouvoir"

Si le porte-parole des "foulards rouges", autre organisation anti-gilets jaunes, a expliqué ce jeudi matin en direct sur RMC que ce n'est "pas pour autant une manifestation de soutien au président de la République", il y a tout de même un enjeu pour le gouvernement dimanche, comme l'explique le docteur en sciences politiques Benjamin Morel.

"S'il n'y a pas grand monde lors de cette manifestation, ce ne sera pas vu comme une défaite des organisateurs que l'on connait peu. Mais avant tout du pouvoir sensé soutenir cette manifestation. C'est à double tranchant pour Emmanuel Macron, si ça ne marche pas c'est encore un élément qui tend à fragiliser le pouvoir."

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé dimanche dernier sur RTL qu'il envisageait de s'y rendre.

Mahauld Becker-Granier avec James Abbott