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Gardiens d’immeuble, éboueurs, facteurs… La tradition des étrennes se perd-elle?

Les Français sont-ils devenus moins généreux au moment des étrennes ? La tradition de ces cadeaux perdure mais semble s'essouffler reconnaît la présidente de l'Union nationale pour la défense des gardiens d'immeuble.

En fin d'année, c'est le moment de préparer votre petite enveloppe et de distribuer vos étrennes aux éboueurs, aux pompiers, et aux concierges pour les remercier de leur travail. Mais se pose l'éternelle question : combien donner ? Et à qui ?

Si les pompiers et les facteurs perpétuent la tradition des calendriers, les gardiens d’immeubles et les femmes de ménages voient ce petit bonus financier baisser chaque année un peu plus.

"C’est un vieux souvenir, petit à petit, ça a disparu"

Les Français sont-ils devenus frileux avec leur portefeuille ? Depuis qu’elle a déménagé, Francine, ne donne pas d’étrennes à sa gardienne d’immeuble. Pourtant, cette Bordelaise se souvient l’avoir fait par le passé.

"Ca n’existe plus pratiquement. C’est un vieux souvenir, petit à petit, ça a disparu. On le fait à d’autres moments, ça peut être une petite plante ou une bonne bouteille, de petits signes tout simplement."

Mireille, elle, donne en moyenne 50 euros chaque année en plus à sa femme de ménage. Une manière de rendre hommage à son travail.

"Ils font des métiers pas toujours faciles. Moi j’avais envie de marquer ma reconnaissance. J’ai toujours eu ce genre de remerciements dans mon travail avec le treizième mois donc je le fais également."

"Les gens ont des problèmes... Je comprends aussi"

De sa loge, Slavica Nikolic le voit bien. Cette tradition est de moins en moins répandue. Pour la présidente de l’Union Nationale pour la défense des gardiens d’immeubles, c’est aussi le reflet de l’état économique du pays.

"La plupart des gens, vous les entendez parler et ils ont des problèmes, malgré le fait qu’ils soient propriétaires ou co-propriétaires, ils disent que les charges sont trop chères, que la gardienne coûte cher, donc je comprends aussi."

Si les étrennes venaient à disparaître, cela mettrait en danger une partie de la profession, alerte toutefois sa présidente.

Nicolas Ropert (avec J.A.)