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"Gilets jaunes": pas convaincu par les annonces sécuritaires, un policier dit craindre de perdre ses nerfs

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TEMOIGNAGE RMC - Sur RMC, ce policier se dit choqué par le déferlement qu'il a subi avec ses collègues lors de l'acte 18 du mouvement des "gilets jaunes" et regrette des mesures encore inadaptées par rapport à la violence et la détermination des manifestants.

Le gouvernement montre les muscles. Après la manifestation de samedi qui a donné lieu à des scènes de violence, Edouard Philippe a annoncé des mesures pour éviter que de tels débordements se reproduisent. 

Parmi les annonces, la possibilité d’interdire les manifestations. Surtout, les forces de l’ordre pourraient avoir pour consigne d’aller plus au contact des manifestants ce qui pourrait provoquer plus d’affrontement.

Certains ne sont pas satisfais des mesures et évoque un ras-le-bol. Même trois jours après, et malgré l'habitude, Olivier pense encore aux violences que ses collègues et lui ont vécu sur les Champs-Elysées.

"Je ne m’attendais pas à ça. On a reçu des cocktails Molotov, des bombes d’acide. La seule question qui nous traversait l’esprit, c’était rentrer en vie chez nous, en pleine santé et pas blessé", explique-t-il. 

Depuis des mois, il voit ses repos supprimés, et passe des week-ends loin de sa famille. Olivier n'a qu'un seul souhait: "Que tout ça s’arrête, mais je ne pense pas que tout soit près de s’arrêter". 

Une escalade de violence

Il craint une escalade de la violence samedi prochain et n'est pas vraiment rassuré par les mesures annoncées par le gouvernement, notamment sur les nouveaux moyens mis à disposition des forces de l'ordre. 

"Ce n’est pas adapté du tout. Les caméras, les drones, les marquages avec de la peinture, sur les troubles fêtes... Il suffit de changer la veste, retourner la veste ou autre... Ce n’est pas suffisant", confie-t-il.

Une autre peur habite Olivier, celle de perdre ses nerfs, de fatigue, sur le terrain si les violences continuent. 

Gwladys Laffitte avec Guillaume Descours