Intoxication dans l'Aisne: "On est en fin de crise sanitaire" selon la maire de Saint-Quentin

Les analyses menées à Saint-Quentin dans l'Aisne, après l’intoxication alimentaire de plusieurs enfants, confirment le lien entre les bactéries retrouvées dans plusieurs boucheries et celles retrouvées sur des malades, a-t-on appris mercredi de la préfecture de l'Aisne.
En tout, 30 cas d'intoxication alimentaire sévères à l'E.coli ont été recensés, dont une qui a mené au décès d'Elise, 11 ans, le 16 juin dernier.
Après plusieurs jours sans nouvelles contaminations, cette preuve scientifique vient confirmer "un lien biologique entre le lieu d'approvisionnement et la contamination des malades".
Malgré la tristesse, la maire de Saint-Quentin, Frédérique Macarez, se dit soulagée d'enfin savoir d'où vient la contamination.
“La source, en tout cas là où il y a eu des achats avec de la viande contaminée est fermée pour le moment. Donc on est en fin de crise sanitaire avec des nouveaux cas et ça, c’est quand même un élément très important. On est vraiment sur le bon chemin”, appuie-t-elle.
Une contamination au niveau de l'abattage?
Mais la vigilance reste de mise. L'Agence régionale de santé demande de jeter la viande issue des boucheries contaminées, même celle congelée. Elle rappelle également les gestes d'hygiène: se laver les mains en sortant des toilettes ou avant de cuisiner...
Reste à savoir comment la bactérie s'est retrouvée dans la viande. Pour la professeure honoraire de l'école vétérinaire de Maisons-Alfort, Jeanne Brugère, la contamination pourrait être une erreur au niveau de l'abattoir.
“Les ruminants sont porteurs asymptomatiques de colibacille. Le coli est dans l’intestin. Donc quand on éviscère, il faut surtout faire attention à ce qu’il n’y ait pas de fuite de tout ce qui est intestinal pour éviter cette contamination par des colibacilles”, explique-t-elle.
Cinq boucheries sur les six suspectées restent fermées à Saint-Quentin en attendant de nouvelles analyses.