J-500 avant les JO 2024: la France sera-t-elle prête?
Les Français sont inquiets et doutent. A 500 jours du lancement des Jeux olympiques de Paris 2024, seuls 22% d’entre eux se disent confiants sur la capacité de la France à organiser ces JO, selon un sondage Harris Interactive pour RMC. Ils ne sont guère plus nombreux, 27% seulement, à estimer que la France est capable de gérer un événement de cette ampleur, notamment en termes de sécurité. Pourtant, les Français veulent de ces Jeux olympiques: ils sont 79% à assurer vouloir suivre les JO, qui en font rêver 55%.
Des Français qui veulent de ces Jeux mais doivent être rassurés, quelques mois à peine après le fiasco de la finale de la Ligue des champions, où des violences et la mauvaise organisation avaient perturbé le match entre le Real Madrid et Liverpool au Stade de France.
"C’est la plus grande compétition du monde, c’est le monde entier qui va arriver à Paris et c’est normal qu’on soit inquiet", conçoit dans "Estelle Midi" ce mardi sur RMC et RMC Story Olivier Girault, champion olympique de handball en 2008 et aujourd’hui directeur de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS). "Quand on prépare une grande compétition, il faut du temps. Dans 500 jours, on sera prêt", promet-il, alors que la ville de Paris est marquée par une grève des éboueurs. Une capitale où les transports sont aussi à la peine.
"La sécurité va aussi être un des gros enjeux", reconnaît l’ancien handballeur, alors que la cérémonie d’ouverture doit se dérouler, pour la première fois, le long d’un parcours extérieur en partie ouvert au public, sur la Seine.
"On a besoin d’être rassuré"
"On ne mesure pas à quel point c'est extraordinaire d’avoir les JO. Il faut se réjouir d’avoir les chances de pouvoir faire ça et il faut absolument qu’on réussisse", s’enthousiasme Daniel Riolo. "Le problème, c’est tout le reste. On a besoin d’être rassuré et c’est flippant quand on voit comment la mairie de Paris est gérée et le contexte d’insécurité dans tout le pays", tempère-t-il sur le plateau d'"Estelle Midi".
"Je ne dis pas que ça va mal se passer mais il va falloir que des gens interviennent, ne nous fassent pas des caresses sur la tête et nous disent réellement comment ça va se passer pour qu’on soit vraiment heureux", appelle le journaliste sportif.
Les mêmes craintes avant la Coupe du monde 1998
"La sécurité est au cœur du sujet", veut rassurer Olivier Girault. "J’ai des inquiétudes, parce qu'on a toujours peur que ça se passe mal. Mais on aura besoin que tout le monde veuille de ces Jeux et que tout le monde y participe", souligne le directeur de l'UNSS.
Le sociologue Julien Damon rappelle que les mêmes doutes existaient avant la Coupe du monde 1998 organisée en France. "Un mois encore l'inauguration du Stade de France, on disait que ça ne marcherait pas. On se rappelait encore les grèves de 1995. C'est le trait pessimiste caractéristique des Français", note-t-il.