Les JO Paris 2024 trop chers? "Ils s'autofinancent", promet le porte-parole du comité olympique

A 500 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024, les Français sont pessimistes. Selon un sondage exclusif Harris Interactive pour RMC, si plus de la moitié d'entre eux (55%) assurent que les Jeux les font rêver, 85% des Français ont peur que les JO coûtent trop chers aux contribuables, alors que le budget a déjà été revu à la hausse en raison de l'inflation.
Il n'y a pourtant pas lieu de paniquer, veut rassurer ce mardi sur le plateau des "Grandes Gueules" Michaël Aloïsio, directeur de cabinet du président des Jeux olympiques de Paris 2024 et porte-parole du comité olympique. "Le budget est de 4,3 milliards d'euros, financés à 96% par des fonds privés", assure-t-il sur RMC et RMC Story. "Le CIO nous reverse un tiers du budget grâce aux droits télés négociés au niveau mondial. Le deuxième tiers, ce sont nos partenaires privés. Et le troisième tiers, c'est la billetterie".
"La partie olympique des Jeux s'autofinance. Les Jeux olympiques s'autofinancent, on a également une réserve pour aléas", promet Michaël Aloïsio, qui évoque des prévisions de recettes en hausse avec la partie billetterie notamment.
Des billets coûteux pour financer les JO
Si la vente est un succès, avec déjà 3,2 millions de billets qui se sont arrachés en 15 jours, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer des prix trop élevés, pour assister parfois à des premiers tours de compétitions.
"L’enjeu, c’est que les Jeux s’autofinancent, on n'est pas là pour engranger des bénéfices donc il faut trouver l’équilibre entre des places accessibles à moins de 50 euros et des billets plus chers qui permettent de financer les Jeux", défend Mickaël Aloïsio.
Les billets à 50 euros pourraient même permettre de voir des finales, comme celles des épreuves de breakdance au Trocadéro, celles du taekwondo au Grand Palais et celles de rugby à 7 au Stade de France.
Se baigner dans la Seine sera-t-il possible pour les Jeux olympiques?
Pour les infrastructures, pas de panique non plus, prévient le porte-parole du comité olympique: "On construit entre 10 et 15% moins que lors des autres Jeux olympiques. On s'appuie sur 95% de sites qui existent déjà ou qui sont temporaires", assure Mickaël Aloïsio. Le village olympique, lui, doit se transformer après les Jeux olympiques en logements pour les habitants: "Derrière chaque euro d'argent public investi pour les Jeux, ce sont des équipements pour la population", se félicite-t-il.
Et alors que la ville de Paris croule sous les déchets en raison de la grève des éboueurs, Emmanuel Macron et le comité olympique se battent pour que l’on se baigne dans la Seine, afin que des épreuves de natation y aient lieu. "Oui, il y aura des épreuves et nous laisserons en héritage des zones de baignades", promet Mickaël Aloïsio, alors que l'assainissement du fleuve doit coûter 1,4 milliard d'euros, dont 50% de financements publics.
"Jamais un événement n'aura été autant préparé et anticipé"
Quant aux personnes employées sur les sites, la note ne devrait pas être trop salée, alors que 45.000 volontaires bénévoles sont attendus à terme pour les Jeux olympiques. "Ce sont des jeunes et personnes âgées qui vont être mobilisés environ 10 jours et pourront accompagner et accueillir du public sur site", assure Mickaël Aloïsio qui vante une manière de valoriser "les bénévoles du sport de tous les jours".
"Jamais un événement n'aura été autant préparé et anticipé", souligne en guise de conclusion Mickaël Aloïsio. Rendez-vous dans 500 jours pour en juger.