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"J’ai dit que j’étais à Saint-Malo alors que j’étais dans le 78": 1 Français sur 2 ment sur ses vacances

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A quelques jours de la rentrée des classes, certains on déjà retrouvé le chemin du travail, et à la machine à café, chacun se raconte ses vacances parfois avec quelques mensonges. Selon une enquete de la société de gestion d'épargne Yomoni, plus d'un francais sur deux a déjà menti sur ses vacances.

Les vacances touchent à leur fin et voilà bientôt le moment de retourner au travail et souvent de raconter ses congés. Un moment qui n’est pas toujours agréable quand on n'a pas passé des séjours si extraordinaires que ça. Certains sont alors poussés à les enjoliver un peu.

Selon une étude publiée par la société de gestion d’épargne Yomoni, un Français sur deux (54 %) reconnaît avoir déjà menti sur ses vacances en inventant une destination plus exotique ou en omettant les moments “ratés”. Une façon de “sauver les apparences” selon l’étude.

Un moment redouté chaque année par Gracia, qui n'hésitait pas à s’inventer des vacances quand elle était plus jeune.

“Copains et copines disaient qu’ils étaient partis dans le sud. Et moi étant partie chez mes cousins ou cousines de l’autre côté du périphérique, je mentais un peu. J’ai dit que j’étais parti à Saint-Malo alors que j’étais dans le 78”, sourit-elle.
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Une pression sociale?

Johann, étudiante, avoue, elle, utiliser les réseaux sociaux pour embellir ses vacances. "J’ai visité Sète. J’ai posté de belles photos, mais derrière, on ne voit pas qu’on a passé trois à marcher sous 40 degrés en plein cagnard et que c’était relou”, s’amuse-t-elle.

Une réaction à une forme de pression sociale, pour Pauline. “Écouter d’autres personnes relater des vacances extraordinaires à l’autre bout du monde, ça peut pousser à enjoliver, souligne-t-elle.

Mais c’est totalement naturel selon le sociologue Jean Viard.

“Vous allez en faire un récit qui va vous permettre de vous construire une identité positive. Ils vont enlever ce qui n’est pas beau. C’est pareil que quand vous voyez un paysage, si vous voyez un tas d’ordures, vous n’allez pas en parler”, pointe-t-il.

Selon lui, il existe aussi “une honte de ne pas partir en vacances” qui nourrit ce phénomène.

Nina Droff avec Guillaume Descours