"J’en ai pleuré": SDF, il doit passer des examens mais attend sa carte Vitale depuis deux mois

Un cri de désespoir. Laurent, 62 ans, est sans domicile fixe. Il a écrit à RMC s’engage avec vous depuis son camion, dans lequel il vit depuis neuf mois en Loire-Atlantique. Il a été développeur photo, carreleur, livreur. Et puis, il a tout perdu. Depuis la semaine dernière, il a retrouvé du travail dans une entreprise de réinsertion. Mais le chemin est encore long.
S’il nous a contactés, c’est pour sa santé. Son médecin soupçonne un cancer de la prostate mais Laurent attend sa carte Vitale depuis deux mois et ne peut pas avancer les frais des examens.
"On m’a prescrit des analyses de sang, d’urine, et une échographie. Je ne peux pas y aller. Les sous, je ne peux même pas les avancer. Je ne sais même pas où envoyer les feuilles de l’assurance maladie", explique-t-il à RMC.
Il a fait toutes les démarches pour recevoir sa carte. Et normalement, ça prend deux semaines. Il se rend régulièrement au centre d'action sociale, mais toujours rien. Et pour lui, c’est aussi une question de dignité. "J’en ai pleuré. Je m’aperçois que l’administration, quand vous avez besoin d’elle, elle n’est pas là. Je ne demande pas l’aumône. Je demande juste mes droits", confie Laurent.
La situation se débloque grâce à RMC
Que répond l’Assurance maladie? Laurent a quitté les Pyrénées-Orientales pour la Loire-Atlantique l’été dernier et son dossier se serait perdu entre les caisses des deux départements… L’Assurance maladie nous explique avoir du mal à le joindre sur son téléphone portable. Etonnant, car nous n’avons jamais eu ce problème…
A la suite de notre alerte, la caisse dont il dépend nous promet que Laurent va bénéficier “d’un suivi attentionné compte tenu de sa situation”. Une attestation de droits l’attend au centre d’action sociale, dès ce lundi. Il va pouvoir demander une complémentaire santé solidaire qui va tout couvrir, les examens et les frais de santé.
Et ce lundi, c’est son anniversaire. On ne pouvait pas lui faire de plus beau cadeau, nous a-t-il dit. Et on continue bien sûr de l’accompagner jusqu’à ce qu’il reçoive le précieux document.