JO 2024: "Du pain et des jeux", Charles Consigny s’explique après son tweet contre la "joie obligatoire"

"Du pain et des jeux. La joie obligatoire de la pensée mainstream". C’est le message posté par Charles Consigny ce week-end sur X (ex-Twitter), après des images de milliers de Français rassemblés pour fêter les JO 2024 et un large engouement pour les performances des sportifs français à Paris. Une vague de bonheur à laquelle il ne veut pas adhérer. "Il s’agit d’être absolument hystérique de bonheur de voir Léon Marchand battre des records, Teddy Riner soulever des petits Coréens, et Mme Oudéa-Castéra rouler des pelles à tous les gens qu’elles croisent dans les travées du village olympique… Il y a un petit côté obligatoire. Ces JO sont aussi un véhicule politique. On est totalement dans la propagande, à mon sens", explique l’avocat dans Les Grandes Gueules ce lundi.
"Pourquoi est-ce que je ressens ça? C’est parce que le sport est un spectacle qui ne m’intéresse absolument pas, souligne Charles Consigny. Quel que soit le sport, je trouve ça d’un ennui abyssal. Je préfère regarder mon lave-vaisselle tourner qu’une course de 3x500m. Je comprends qu’il y ait des gens que ça passionne." Accusé de ne pas vibrer à l’unisson du pays, l’avocat des GG juge que "’hostilité violente de certaines réactions, en particulier du boomer embourgeoisé macroniste, est révélatrice". "Ce que je trouve le plus intéressant, c’est qu’on n’a pas le droit de dire que ça ne nous intéresse pas, explique-t-il. Je trouve tout ça un peu artificiel. Il y a une espèce de joie obligatoire qui moi, me tend. Je n’ai pas envie qu’on oblige."
La joie collective des JO 2024, "pas prévue"
Pas fan de sport non plus, l’éducateur Etienne Liebig est lui "en désaccord" avec Charles Consigny sur cet aspect "du pain et des jeux". "Je ne pense pas que ça ait été prévu, souligne-t-il. Avant les Jeux olympiques, il y avait une véritable haine anti-JO dans la population française, et parisienne en particulier, avec des critiques systématiques. On a vu ensuite que ça a été un appui idéologique pour l’extrême droite pour casser la cérémonie d’ouverture. Les JO, c’est une grande réussite à tous les niveaux. Ça ne fait de mal à personne et ça réjouit les gens. Je n’étais pour ces JO à Paris. Mais une fois qu’ils sont là, il faut faire avec et tant mieux si les gens sont contents, même si on n’est pas obligé de se laisser berner."
Pour le consultant Antoine Diers, "la joie n’est pas fake" dans les rues de Paris, mais elle risque d’être de courte durée. "Il y a une joie réelle des gens de retrouver un Paris propre, un métro propre. Il y a des policiers partout. D’un seul coup, on retrouve une tranquillité de vie. Beaucoup de monde se dit qu’en fait, Paris peut être cet endroit tranquille. Mais je crains que l’après-JO soit difficile."