L'inquiétude des hôteliers parisiens: "L'Etat doit tout faire pour que ça ne recommence pas samedi"
L'Elysée dit craindre "une très grande violence" samedi, prochaine grande date de mobilisation des gilets jaunes, ainsi qu'un "noyau dur de plusieurs milliers de personnes" qui viendraient à Paris "pour casser et tuer".
Ce qui n'est pas pour rassurer les hôteliers de la capitale. Le secteur a notamment enregistré la semaine dernière 10% d'annulation de plus que l'an passé à la même époque, selon le syndicat le GNI (Groupement national des indépendants de l’hôtellerie & de la restauration).
Serge Cachan se souviendra longtemps de ce samedi 1er décembre. Lorsqu'à 19h, un groupe de manifestants s'en prend à un de ses hôtels près des Champs-Elysées et brise la fenêtre de la réception avec des pierres: "Il y avait des clients dans ce salon. Ils sont allés s'enfermer dans leur chambre. Il y a même eu des gens qui ont pris leurs valises et sont partis".
"Le gouvernement doit engager les discussions dès maintenant"
Et depuis, ça ne s'arrange pas, l'hôtel enregistre des annulations tous les jours: "Aujourd'hui, on a encore eu 4 annulations. Dès lundi, une importante agence de voyages anglaise nous demandait s'il était dangereux de venir à Paris".
Des annulations et surtout très peu de nouvelles réservations dans les établissements autour des Champs-Elysées. Didier Chenet, représentant des indépendants de l'hôtellerie, le président du Groupement des indépendants de l’hôtellerie & de la restauration, demande à l'Etat de réagir: "Le gouvernement a déjà annoncé quelques mesures. Il a annoncé qu'il allait engager des discussions. Mais il faut les engager dès maintenant. Il faut tout faire pour empêcher que samedi, recommence ces manifestations".
Serge Cachan, le propriétaire d'hôtels, a lui d'ores et déjà pris ses précautions. Et a présenté à tout son personnel la conduite à tenir en cas d'émeutes autour de l'hôtel.