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La "police des HLM" va disparaître dans 17 communes d'Île-de-France

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La "police des HLM" va disparaître des 17 communes de banlieue parisienne où elle était déployée pour la sécurité du quotidien des habitants. Aucune raison n'a été avancée. Et les habitants de ces quartiers sont plutôt déçus.

La "police des HLM" de Paris n'interviendra plus au-delà du périphérique à partir du 1er janvier prochain. Ces patrouilles de sécurité, bras armés des bailleurs sociaux, se retirent des 17 communes franciliennes où elles étaient affectées.

Officiellement, le groupement parisien inter-bailleurs de surveillance "souhaite ouvrir d'autres formes de partenariat". Un retrait qui divise les habitants des quartiers concernés, comme dans celui des Hautes-Noues, à Villiers-sur-Marne.

Pour Soumaya, ces vigiles, qui interviennent surtout la nuit, sont un gage de sécurité pour le quartier.

“Les voir avec leur tenue, ça stoppe les méchancetés. Je me sens en sécurité. Quand je sors, je les vois, ça me rassure”, indique-t-elle.

Cette mère de famille aimerait voir ces agents de sécurité rester, mais certaines interventions musclées ces derniers mois ont marqué d'autres habitants, comme Mohammed. “Je sais qu’ils font du bien dans le sens où ils dissuadent certains jeunes à ne pas squatter les halls d’immeuble, parce que ça dérange aussi, ça fait des nuisances sonores. Maintenant, aller jusqu’à l’affrontement, ce n’est pas dans leur pouvoir, ils ne sont pas là pour ça”, assure-t-il.

6.700 logements sociaux impactés

Contacté par RMC, le groupement parisien interbailleurs de surveillance, dont dépendent ces agents, n'a pas souhaité expliquer les raisons de son retrait. Déçu, le maire de Villiers-sur-Marne, Jacques-Alain Bénisti, cherche désormais une autre solution.

“C’est une déception, mais de toute façon, on est plutôt parti sur une solution d’aller vers la médiation à l’égard de ces jeunes. Et si jamais ça tournait mal, nos médiateurs appellent la police nationale”, détaille-t-il.

Au total, dans le Val-de-Marne, 6.700 logements sociaux vont donc devoir composer sans ces patrouilles de sécurité.

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours