Les abandons de chiens et chats explosent alerte la SPA: "Les propriétaires menacent de les euthanasier"

Chiffre RMC - À la moitié de la saison estivale, la Société protectrice des animaux (SPA) annonce que les abandons de chiens et de chats sont en hausse. Problème, les centres d'accueil sont saturés, jusqu'à mettre les demandes d'abandons en attente.

Un triste chiffre. La Société protectrice des animaux révèle une donnée malheureusement de saison. Au mois de juillet, près de 4.000 animaux. Un chiffre similaire à celui de l’année dernière pour la même période.

Cette constante se traduit par la présence de plus de 7.000 animaux recueillis et qui vont donc dormir dans un refuge cet été. 7.000 bêtes sur le réseau national qui attendent un nouveau propriétaire, alors que le nombre d’adoptions, lui, ralentit. Toujours selon la SPA, en juillet il n’y en a eu que 2.800.

Les indiscrets : Les abandons d’animaux se multiplient comme chaque été - 04/08

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Des demandes d'abandon en attente

Résultat: certains refuges sont déjà saturés, comme c’est le cas à la SPA de Belfort. “On est plein à craquer, même les urgences, on ne peut plus les traiter…”, annonce l’association locale. Un sentiment d’impuissance partagé par d’autres antennes de la SPA, elles aussi saturées, et pourtant toujours autant sollicitées.

Au refuge de Quimper (Finistère), environ 70 demandes d’abandon sont en attente, impossible pour le moment de les prendre en charge. “Les propriétaires nous mettent en plus la pression, ils menacent d’euthanasier leur animal si on ne les prend pas en charge”, soupire une responsable de l’association.

Alors, pour tenter de responsabiliser ces propriétaires, certains refuges n’hésitent pas à les afficher sur les réseaux sociaux, c’est le cas de la SPA de Nîmes qui a diffusé les images d’un homme abandonnant deux chats devant l’entrée.

"Ils ont été déposés clandestinement, c’est intolérable", écrit le refuge nîmois dans un post sur sa page Facebook.

Rappelons-le, abandonner son animal de compagnie est puni de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

PIerre Bourgès avec Lilian Pouyaud