Les dérives sectaires en forte hausse: comment protéger ses proches?

Les dérives sectaires, un fléau qui touche de plus en plus de victimes. Vous avez peut-être un ami, un parent, qui s’est fait piéger et qui vit sous la coupe d’une secte. La Miviludes a lancé une campagne nationale de lutte contre ce phénomène en mai dernier. Car le phénomène ne fait que grandir depuis 10 ans et il a même bondi après la crise sanitaire: +33% de signalements en un an.
Allister a écrit à RMC pour témoigner et alerter. Son petit frère a 18 ans. L’année dernière, son comportement change. Il se met à jeûner pendant des jours, se prive d’eau, quitte le lycée. Sa famille découvre qu’il a rejoint un mouvement qui se définit comme évangélique, à Paris.
Cette organisation promet la guérison des maladies, impose de longues périodes de jeûne et une participation financière sans limite. Allister et sa famille ont porté plainte pour “abus de faiblesse” mais elle a été classée sans suite, faute de preuves.
Deux nouveaux délits créés
Le point commun à toutes les dérives sectaires, c'est l’emprise mentale. Et dans les organisations d’inspiration religieuse, la majorité des signalements concernent la mouvance chrétienne. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la Miviludes.
La Miviludes, c’est la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires. N’importe qui peut la saisir. Pour dénoncer une situation, il suffit d’aller sur le site internet. Il est aussi important de porter plainte. Jusqu’ici, il est vrai qu’elles aboutissaient rarement.
Mais la France s’est dotée, en mai dernier, d’un nouvel arsenal juridique en créant deux nouveaux délits. Le placement ou le maintien en état de sujétion psychologique ou physique, puni de trois ans de prison et 375.000 euros d'amende. Et le délit d’incitation à l’abandon de soins, puni d’un an de prison et 30.000 euros d’amende.
Pour alerter: canousconcerne@rmc.fr