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"Les fascistes non! ": des centaines de manifestants d'ultradroite ont manifesté samedi à Paris

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Plusieurs centaines de militants d'ultradroite, arborant des symboles nazis sur leurs drapeaux, ont défilé samedi après-midi à Paris à l'appel d'un "Comité du 9-mai" pour commémorer la mort de l'un d'entre eux, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994. Sous le regard médusé de certains passants, qui ont fait part de leur inquiétude à les voir défiler en toute quiétude.

À visages couverts, les manifestants vêtus de noir, majoritairement des hommes, marchent en file indienne, en rang de 4. Sur leur drapeau, des symboles nazis et tous cris le même slogan: “Europe, jeunesse, révolution”, un chant inspiré d’un mouvement néofasciste italien. Christophe-Cécil Garnier, journaliste à Streepress, a expliqué ce dimanche sur RMC les appartenances de ces militants.

Plusieurs centaines de militants d'ultradroite ont défilé samedi après-midi à Paris en toute quiétude à l'appel d'un "Comité du 9-mai" pour commémorer la mort de l'un d'entre eux, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994.

L'entretien RMC : Christophe-Cécil Garnier - 12/05
L'entretien RMC : Christophe-Cécil Garnier - 12/05
10:52

La préfecture de police de Paris (PP) avait initialement interdit cette manifestation annuelle en arguant d'un risque de troubles à l'ordre public. Mais, le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure hier matin, estimant dans un jugement rendu qu'elle portait "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester".

"Personne ne dit rien"

Entre deux slogans, les manifestants marchent en silence. Seul le bruit des pas, au rythme quasi militaire, se fait entendre. Sous le regard médusé et inquiets des passants.

"C'est horrible, personne qui dit rien, ce n'est pas normal", s'étrangle une passante au micro de RMC. "Ca, c'est pas bon", confie une autre, quand un jeune homme avoue trouver cela "effrayant".

"C'est une aberration, ça propage la haine, ça peut tuer. Les fascistes non! On a pas le droit, c'est plus du tout la liberté d'expression", s'indigne une passante.

Des stands antifascites à quelques mètres

A quelques centaines de mètres du point de départ du défilé de l'ultradroite, des militants antifascistes avaient déployé des stands et une buvette pour dénoncer leur rassemblement.

"Aujourd'hui y a des néonazis qui manifestent a nouveau année après année dans les rues de la capitale", a déploré auprès de l'AFP un porte-parole de l'organisation la Jeune garde antifasciste, Raphaël Arnault. "Nous on est là pour montrer nos positions, avec une alternative à leurs idées."

En guise de réponse, les manifestants applaudissent lorsqu’ils sont pris à partie. Impossible de leur parler, face aux journalistes, les militants se cachent derrière des garde du corps et de grands parapluies noirs.

Johanna Chabas