Loi sur le séparatisme: "Emmanuel Macron a un discours schizophrène, il faut aller au bout des choses", déplore Louis Aliot

Après 18 mois de travail, des dizaines de réunions et des débats parfois houleux, l'ancien projet de loi contre les séparatismes religieux rebaptisé projet de loi "confortant les principes républicains" arrive au conseil des ministres ce mercredi. Il vise à ajouter de nouveaux outils pour lutter contre le séparatisme. Dans le texte, le terme "islamisme n'apparaît pas", indique-t-on à l'Élysée, où l'on explique que le nouvel arsenal "peut très bien marcher avec les dérives sectaires de gens qui, au nom d'une secte, auront des comportements hostiles à la République".
Une décision que regrette Louis Aliot, le maire RN de Perpignan : "C’est un recul évident. Le gouvernement lance un processus d’une nouvelle loi pour combattre l’islamisme radical et à la fin par divers biais on se retrouve avec une loi qui ne fait pas mention de ces choses-là, c’est un recul sémantique qui en dit long sur le recul idéologique et politique", estime-t-il ce mercredi sur RMC.
Selon lui, il manque "des courageux", à la tête du gouvernement. "On a des gens qui s’aplatissent comme des crêpes et on a la situation que l’on connaît au lieu de ça. Depuis le temps que l’on parle et qu’on débat, l’islam politique il avance lui !", déplore l'élu alors que le projet de loi prévoit pourtant bien de vérifier les financements étrangers des cultes.
"Sa politique a été une succession de catastrophes"
"Emmanuel Macron ne fera rien ! Il a un discours presque schizophrène sur l’islam politique. Je suis très inquiet sur la suite qui sera donnée à ce projet de loi et son application sur le territoire français. Le radicalisme est une idéologie politique il faut la combattre. Mais après il faut prendre son courage à deux mains pour mettre en place des interdictions", appelle-t-il.
Plus largement, le maire de Perpignan juge très durement le mandat d’Emmanuel Macron, au pouvoir depuis 2017 : "Sa politique a été une succession de catastrophes. Cela devait être un président flamboyant et on voit bien que c’est un président terne qui tout au long de son mandat aura suscité la défiance des corps constitués de l’Etat, la division et les affrontements. Il faut vite sortir de la catastrophe", conclu Louis Aliot.
Le texte doit arriver à l'Assemblée nationale au début de l'année 2021. En attendant, le Premier ministre Jean Castex doit se déplacer ce mercredi après-midi à 17h à la préfecture d'Evry où il doit y prononcer un discours sur le thème de la radicalisation.