Macron annonce la fin de l'abondance: "C'est la faute des boomers", tacle Kevin Bossuet
Une fois n'est pas coutume, une petite phrase d'Emmanuel Macron fait la polémique. Le président de la République a provoqué l'ire de l'opposition après avoir assuré en ouverture du conseil des ministres que c'était "la fin de l'abondance".
"Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves (...) et il se pourrait que d'aucuns voient notre destin comme étant perpétuellement de gérer les crises ou des urgences. Je crois, pour ma part, que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement", a assuré le chef de l'Etat mercredi.
"Il n'y a pas d'anticipation, il ne porte pas l'espoir", déplore ce jeudi sur le plateau des "Grandes Gueules" Bruno Poncet. "Il devrait nous dire que ça va être dur mais qu'on va y arriver. Et un Président qui a passé son été à faire du jet-ski, il ne peut pas nous dire ça à nous. Il nous explique qu'on va être en galère et ses vacances c'est de prendre un engin qui pollue à mort", ajoute le syndicaliste.
Des propos "déplacés" et "provocateurs"
Pour l'enseignant Kevin Bossuet, si Emmanuel Macron doit mettre fin à l'abondance, c'est à cause des anciennes générations, "boomers" et "soixante-huitards" en tête, ces générations qui ont pu consommer dans l'insouciance et qui sont aujourd'hui à l'âge de la retraite.
"Si la France a 2.900 milliards de dette, si la dette se creuse chaque semaine, c'est à cause des boomers et des 'soixante-huitards' qui ont profité et qui aujourd'hui demandent aux plus jeunes de rembourser la dette", peste l'enseignant.
Du côté des politiques, on estime qu'Emmanuel Macron prépare les esprits à une politique d'austérité: "Les propos du président de la République sont absolument déplacés, provocateurs, méprisants pour les Français qui travaillent et qui ont du mal à boucler leurs fins de mois", assure à RMC Fabien Roussel, le député PCF du Nord. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, assure de son côté qu'il va s'opposer aux sacrifices évoqués par Emmanuel Macron.