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Marche pour Adama Traoré: la préfecture de police interdit le rassemblement parisien ce samedi

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La préfecture de police de Paris a annoncé interdire le rassemblement prévu ce samedi à Paris, place de la République, en hommage à Adama Traoré.

Un arrêté a été pris, samedi matin, par la préfecture de police de Paris pour interdire le rassemblement prévu place de la République à Paris pour les sept ans de la mort d'Adama Traoré, décédé lors de son interpellation en 2016, confirmant des informations de BFMTV.

Assa Traoré, soeur d'Adama et figure du combat contre les violences policières, avait indiqué vendredi qu'elle serait présente "samedi à 15h00 place de la République", après l'interdiction d'une marche commémorative à Persan et Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), en raison du "contexte des émeutes" qui ont suivi la mort de Nahel M. fin juin à Nanterre.

Cette annonce avait été rapidement relayée par des militants de gauche et des députés de la France Insoumise mais Assa Traoré n'avait toutefois pas directement appelé ses soutiens à la rejoindre, ce qui aurait pu être assimilé à l'organisation d'une manifestation sauvage, donc illégale

Des "risques de troubles à l'ordre public"

Dans son arrêté mis en ligne peu après 10H30, la préfecture de police justifie l'interdiction d'"un rassemblement non déclaré présentant des risques de troubles à l'ordre public".

L'arrêté, signé par le préfet de police Laurent Nuñez, rappelle le "contexte tendu" et les "cinq nuits consécutives" de violences urbaines en région parisienne et dans la capitale, après le décès de Nahel M., 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre.

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Une première manifestation interdite

La préfecture de police reprend ainsi les mêmes arguments qui ont motivé la décision d'interdiction prise jeudi par le préfet du Val-d'Oise et confirmée vendredi soir par la justice administrative pour la marche à Persan et Beaumont-sur-Oise. Les juges des référés avaient motivé leur décision par "le contexte des émeutes qui ont suivi le décès de Nahel".

Ces derniers "ont estimé que, bien que les violences aient diminué ces derniers jours, leur caractère extrêmement récent ne permet de présumer que tout risque de trouble à l'ordre public ait disparu", avait fait valoir le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

La préfecture avait demandé "aux organisateurs de bien vouloir respecter cette décision de justice et d'appeler publiquement à ne pas se rendre sur les lieux".

https://twitter.com/mmartinezrmc Maxime Martinez avec AFP Journaliste RMC