"Marche républicaine" anti-gilets jaunes: l'initiative qui embarrasse le gouvernement
Dimanche, plusieurs milliers de personnes devraient défiler à Paris, depuis la place de la République, pour protester contre les violences commises lors des manifestations des Gilets jaunes, demander la fin des blocages et rappeler leur attachement à la République.
L'appel pour cette "Marche républicaine des libertés", initialement nommée "Marche en soutien à Emmanuel Macron", a été lancé sur Facebook par plusieurs collectifs (les Foulards Rouges, les Gilets Bleus et le mouvement "Stop Maintenant Ca Suffit").
Participer ou ne pas participer, les députés sont divisés
Il rassemble pour le moment 9.000 participants, près de 26.000 personnes au total se disent intéressés. Officiellement, il ne s'agit pas d'une marche de soutien à Emmanuel Macron mais l'événement embarrasse malgré tout la majorité.
Participer ou ne pas participer, les députés sont divisés sur l'attitude à adopter dans le contexte d'un retour à l'apaisement avec le "grand débat".
Sur le papier, cette marche a pourtant tout pour satisfaire les élus de la majorité. Les organisateurs appellent à la fin des blocages, au respect des institutions et de la liberté de circuler, un appel a même été relayé par de nombreux militants marcheurs.
Le message à mots couverts est qu'il est inutile de jeter de l'huile sur le feu
Mais l'initiative est loin de susciter l'enthousiasme de l'exécutif, les ministres ne devraient pas y participer, et du côté des députés marcheurs, certains font mine de pas en avoir entendu parler. D'autres nous disent ne pas avoir la culture du défilé, d'autres encore vouloir se concentrer sur le "grand débat", à l'heure où le gouvernement joue l'apaisement et le dialogue.
Le message à mots couverts est qu'il est inutile de jeter de l'huile sur le feu. Un message de prudence donc, d'autant que plusieurs inconnues demeurent. La manifestation pourrait faire un flop, elle pourrait aussi rencontrer le cortège d'une contre-manifestation organisée par des "gilets jaunes", avec la crainte de nouveaux débordements.