Menaces de licenciement pour deux femmes voilées à Nancy: "Inadmissible" pour une syndicaliste CGT

Deux employés d'une association de service public menacées de licenciement à cause de leur voile - RMC
A Nancy, deux femmes voilées sont menacées de licenciement. Il y a un mois, l'association "Accueil et réinsertion sociale" a adopté un nouveau règlement intérieur, en y ajoutant une clause de neutralité. Avec cette clause, le port de signes religieux au travail est interdit, y compris, donc, le voile.
Il y a un peu moins de deux semaines, deux salariés de confession musulmane sont convoquées par la présidente de l'association pour leur expliquer ce nouveau règlement. Trois solutions leur sont proposées: retirer leur voile, une rupture conventionnelle ou un licenciement. Une annonce qui choque de nombreux salariés, notamment Monique Debay, déléguée syndicale de la CGT à l'association.
“C’est inadmissible de dire qu’il va y avoir peut-être des licenciements. Pour nous, ce n’est pas possible donc on demande d’arrêter cela. Il y a la possibilité de trouver des solutions pour ces collègues et qu’elles ne se retrouvent pas dans une situation de licenciement et de perte de leur emploi”, appuie-t-elle.
Appel à la mobiliation
La direction, tout comme le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, expliquent que c'est la loi qui est appliquée. L'association, qui aide des personnes sans-abris, réalise une mission de service public et doit donc suivre les mêmes règles que les fonctionnaires. Mais la CGT demande d'ouvrir le dialogue sur ce nouveau règlement tant qu'aucune procédure de licenciement n'est officiellement engagée.
Le syndicat Sud, lui, appelle à une mobilisation mercredi pour demander le retrait de cette clause de neutralité.