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"Ne pas reproduire la guerre": 86% des Français jugent les commémorations du 8-Mai importantes

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Une cérémonie est prévue à 17h sur les Champs-Elysées à Paris pour les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et même sans assister aux hommages devant les monuments aux morts, 86% des Français disent qu'ils sont attachés à ces cérémonies dans un sondage IFOP.

C’est ce jeudi les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les commémorations sont nombreuses partout en France. À Paris, une cérémonie présidée par Emmanuel Macron doit débuter vers 17h sur les Champs-Élysées. Le président déposera une gerbe au pied de la statue du général de Gaulle avant de diriger une cérémonie militaire autour de l’Arc de Triomphe.

Passage en revue des troupes, minute de silence, Marseillaise interprétée par le Chœur de l’Armée française puis ravivage de la Flamme du Soldat inconnu avant un passage de la Patrouille de France. Des commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale qui sont importantes pour près de 9 Français sur 10 (86%) selon un sondage Ifop.

Le 8 mai, chacun a sa bonne raison de le célébrer. “C’est remercier ceux qui ont lutté et qui ont ramené la victoire”, “ce sont eux qui ont fait qu’aujourd’hui, on peut vivre dans un pays qui est libre. Si on se souvient, c’est aussi parce qu’on ne veut pas reproduire ce qui était la guerre dans toutes ses horreurs”, indiquent ces Français.

Des célébrations trop "vieillottes"?

Un symbole de paix et d'union pour Simon comme pour 78% des Français le 8 mai. C’est aussi un bon moyen de renforcer le sentiment national. “Dans nos familles, on a tous quelqu’un touché de près ou de loin par ça donc ça rassemble aussi. C’est ça qui est important”, pointe-t-il.

Des commémorations sur les Champs-Élysées avec des chars, des avions des soldats en uniformes. Orsini, septuagénaire, regrette des célébrations trop vieillottes.

“Je trouve qu’il devrait y avoir plus de manifestations populaires et festives pour que les enfants se rendent compte de ce qu’est la fin de la guerre, de la joie que ça a suscité”, indique-t-elle.

Les enseignants ou l’armée, des acteurs les plus légitimes pour mener ces commémorations, explique Pierre Branda, historien. “Dès qu’on mêle aux commémorations la politique, les Français n’y adhèrent pas du tout. Ça doit rester un devoir d’histoire avant tout”, appuie-t-il.

Presque la moitié des Français craignent la récupération politique des événements mémoriels.

Léonie Guilbaut avec Guillaume Descours