Notre-Dame-des-Landes: pourquoi la ZAD est de nouveau source de tensions

La bataille de Notre-Dame-des-Landes n'est (toujours) pas finie. La ZAD est encore une fois au centre de tensions. Deux maires dénoncent des squats et des troubles à l’ordre public dans la zone et ont été reçus par la préfecture. Un rendez-vous qui a eu lieu le 9 février dernier, en catimini, pour ne pas attiser les tensions sur la zone.
Deux heures de réunion où étaient présents les maires des communes voisines de Notre-Dame des-Landes et de Vigneux-de-Bretagne. Ils dénoncent depuis des mois des troubles à l’ordre public, des décharges sauvages, et de très nombreuses constructions illégales de la part d'individus nouvellement arrivés sur la ZAD.
La préfecture de son côté indique à RMC que le site fait l'objet d'un "suivi renforcé", et que les services de sécurité sont régulièrement présents sur le terrain. Quelques habitants de Notre-Dame-des-Landes s'agacent effectivement de la présence de radicaux "en guerre contre le système en permanence". Des individus que les élus accusent d'avoir brûlé une voiture et de cultiver du cannabis.
Une dizaine de marginaux seulement?
Mais plusieurs collectifs locaux jugent les propos tenus par les deux maires très durs, avec une lecture complètement différente de la situation. Ils ont signé il y a dix jours une lettre ouverte en direction des deux maires pour appeler à l'apaisement.
Du côté du collectif "NDDL poursuivons ensemble", on fait état tout au plus d'une dizaine de marginaux et on minimise leurs nuisances. "Ce qui nous inquiète, c'est que les maires utilisent cette question pour s'attaquer à la ZAD".
Pour ce collectif, ces élus s'attaquent à tort à de nombreux zadistes engagés depuis longtemps sur la zone, notamment en refusant systématiquement les permis de construire.
Certains se raccordent donc sauvagement à l'eau ou à l'électricité, alors que le département de Loire-Atlantique, propriétaire de deux tiers des terres, souhaite coopérer avec les habitants de la zone. Contacté par RMC, il explique même vouloir financer une partie des travaux pour le raccordement à l'eau, sans pouvoir le faire tant que les communes ne régularisent pas ces habitations.