"On a l'impression que les jeunes ne veulent plus trop travailler": les saisonniers de plus en plus rares

Campings, hôtels, restaurants, cette année tous peinent à trouver des saisonniers pour assurer l'été. Toutes les régions sont touchées, en période estivale entre 500.000 et 700.000 saisonniers sont habituellement recrutés dans l'hexagone pour du travail dans les champs ou dans des magasins.
Alors pourquoi les saisonniers ne sont-ils pas au rendez-vous ? Horaires trop étendus ? Travail trop dur ? Manque de motivation ? Salaires trop faibles ? Pour le patrons qui doivent faire face à une activité deux à trois fois plus importante qu'en hors saison, c'est un vrai casse-tête.
"Ils sont de plus en plus difficiles et cherchent tous le job en or"
A Pornichet, en Loire-Atlantique, l'industrie du tourisme manque de bras. Nous avons pu le constater au Camping Bel Air. Adrien, le gérant, a eu de gros soucis pour recruter les saisonniers. La piscine affiche complet, signe que la saison est bien démarrée. Mais le plus gros problème pour lui a été de trouver 40 saisonniers pour assurer la vie du camping.
"Ils sont de plus en plus difficiles et cherchent tous le job en or. Donc des postes sont à pourvoir et c'est vrai qu'on cherche du personnel, surtout en restauration. On a bien l'impression que les jeunes ne veulent plus trop travailler. Et tous les postes qui sont un peu plus difficiles comme le ménage, c'est vrai que les saisonniers ne veulent plus trop travailler dans ces postes là donc ça devient très compliqué. On a même pris des étrangers cette année, ils sont venus d'Espagne pour travailler ici"
Des problématiques de logement, de mobilité, de transports
Campings, mais aussi hôtels et restaurants... C'est tout le secteur du tourisme qui est touché par le manque de saisonniers, selon Thierry Grégoire du syndicat de l’hôtellerie UMIH.
"On a à peu près 20% à 25% de nos offres d'emploi qui sont non-pourvues. Ca peut mettre en péril leur entreprise. Certains sont obligés de fermer en pleine saison un ou deux jours alors qu'ils ont la masse de clients qui est là.
C'est lié pour certains à la perception du métier, ou au fait de travailler le soir. Il y a aussi des problématiques de logement, de mobilité, de transports..."