"On l'a même trouvé bon": la contre-attaque de François de Rugy satisfait les députés LREM

François de Rugy s'est défendu au 20 heures de France 2 mardi. L'ex-ministre de la Transition écologique a contre-attaqué après les révélations notamment sur ses dîners fastueux, ses travaux de logements de fonction et s'estime aujourd'hui "blanchi" par les différentes enquêtes de l'Assemblée.

François de Rugy contre-attaque après sa démission. L'ancien ministre de la Transition écologique s'est exprimé mardi soir au journal de 20h de France 2, la première fois depuis qu'il a quitté le gouvernement. Il s'est notamment engagé à rembourser les frais des trois dîners privés, épinglés par le rapport de l'Assemblée nationale.

Un rapport du gouvernement valide déjà dans l'ensemble les 63.000 euros de travaux de rénovation qu'il avait commandé dans son logement de fonction au ministère de la Transition écologique. François De Rugy est aussi dédouané par un autre rapport rendu public mardi, celui du secrétaire général de l'Assemblée nationale. Il l'épingle seulement sur ces trois dîners "privés", tenus à l'hôtel de Lassay entre 2017 et 2018.

Reste maintenant à se défaire des photos des homards et des grands vins

Selon les informations du Canard Enchainé, François De Rugy affirme également avoir personnellement remboursé les cotisations qu'il avait versées à son parti, Europe Ecologie-Les Verts, avec ses frais de mandat de député en 2013 et 2014.

Plusieurs membres de la majorité ont regardé cette contre-attaque de François De Rugy mardi soir avant la traditionnelle garden party de fin de session parlementaire. Et certains ont été conquis. "On l'a même trouvé bon" avoue un député, qui traduit le sentiment général de la majorité : celui d'une démission pour rien.

"Le logement social, c'était bidon. Les cotisations payées avec ses frais de mandat, il a remboursé", détaille un marcheur, pour qui Edouard Philippe clot le débat en réclamant plus d'exemplarité à ses ministres, dans une circulaire de 2017 enfin mise à jour.

Reste maintenant à se défaire des photos des homards et des grands vins. "Politiquement François De Rugy n'est pas cramé, il a été victime d'une chasse à l'homme. Mais il ne se rebaignera pas dans le même bain", jure un conseiller ministériel, à l'heure d'évoquer les envies de revanche de l'ancien numéro 2 du gouvernement. Un ministre conclut, presque soulagé : "Maintenant, j'aspire juste à plus de sereinité".

Paul Barcelonne (avec James Abbott)