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"On va très mal": la détresse d’un couple face à l’installation d’une femme dans leur appartement

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Propriétaire d’un appartement à Port-la-Nouvelle (Aude), dans lequel une femme et ses quatre enfants se sont installés, un couple témoigne dans "Apolline Matin" ce lundi sur RMC et RMC Story.

Une location de trois jours sur Leboncoin, qui se transforme en "squat". Franck, propriétaire d’un appartement à Port-la-Nouvelle (Aude), dénonce l’installation d’une femme et ses quatre enfants dans son appartement, une résidence secondaire. "Cette personne est arrivée le 8 novembre, via une location Leboncoin. Elle devait repartir le 11, mais depuis ce jour-là, elle dit qu’elle reste dans l’appartement le temps de trouver un logement social. Elle avait payé, via l’application, donc pour moi, c’était une personne de bonne foi. A la base, c’était une maman seule qui arrivait de Clermont-Ferrand avec ses deux enfants. A l’arrivée, il y a quatre enfants, dont un nourrisson de six mois", raconte-t-il dans Apolline Matin ce lundi sur RMC et RMC Story.

"Dès le vendredi, nous lui avons demandé à quelle heure elle partirait le samedi, poursuit Franck. Nous demandons de partir à midi. A 12h20, on reçoit un message de sa part: ‘Je suis désolée que ça tombe sur vous, mais tant que je n’aurai pas trouvé de logement social, je resterai dans votre logement. Je suis une femme battue’. Elle m’a annoncé qu’elle voulait faire un bail, à ce moment-là. Mais moi, sur le fait accompli, je n’ai pas voulu le faire. Je me suis déplacé sur place pour trouver un arrangement avec elle. Les gendarmes sont intervenus pour une médiation. Elle leur a annoncé qu’elle n’avait plus d’argent et qu’elle ne pourrait pas payer."

"Je ne suis pas une squatteuse", se défend la mère de famille

Cette situation pèse sur le moral et les finances du couple. "Je suis technicien télécom, mon épouse est infirmière libérale. J’ai investi dans ce logement pour mon futur et mes enfants, explique Franck. J’ai un prêt de 570 euros par mois. On vient de déménager sur Narbonne. On a mis toutes les petites économies qu’on avait. Je me retrouve avec ce gros problème financier. Ma banque m’a demandé de faire un report de prêt, mais ça nous coûté 500 euros encore de frais de dossier. On a dû passer par une cagnotte Leetchi pour faire face à tous ces frais imprévus. On va très mal. On a perdu 5 kg chacun, ma femme est en dépression et en arrêt de travail. Moi, j’ai des problèmes de dos, je vais me faire opérer jeudi. Cela n’arrange rien, tout ça."

La mère de famille qui s’est installée dans l’appartement de Port-la-Nouvelle dit avoir mis avoir mis le compteur électrique à son nom "pour que (les propriétaires) n'aient pas à payer la consommation à (sa) place", auprès de L’Indépendant. "Moi, je ne fais pas de cagnotte pour que l'on m'aide. Mon but, ce n'est pas de faire la guerre avec eux. Je ne suis pas une squatteuse", affirme-t-elle, en expliquant que toutes ses démarches pour obtenir un logement social ont été infructueuses jusqu’à présent. Les propriétaires espèrent eux aussi que cette femme et ses enfants pourront être relogées. "Dès le lundi, on a contacté tous les services sociaux de l’Aude et la mairie de Port-la-Nouvelle, assure Franck. Il y a quatre enfants à protéger, il ne faut pas l’oublier. Si les services sociaux lui trouvent un logement, cette personne devra quitter mon appartement."

LP