Places en foyers d'hébergement: "L'Etat fait trop peu et trop tard"

L'épisode de froid et de neige dans le sud a causé la mort d'un sans-abri. Au Grau-du-Roi, dans le Gard, un SDF de 57 a été retrouvé mort de froid, samedi matin, sur une place près de la plage, sous des pins. Un drame qui amène, une nouvelle fois, plusieurs associations à tirer la sonnette d'alarme quant à la prise en charge des sans-abris en France.
"L’Etat fait à la fois trop peu et trop tard", assure Florent Guéguen directeur général de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS).
Numéro saturé
"Le 115, le numéro d’appel d’urgence, est tout le temps saturé", ajoute-t-il.
À l'association de la Mie de Pain à Paris, qui dispose de foyers d'hébergement et s'occupe de distribuer des repas, on note un afflux de demandes depuis le retour du froid. Mais les foyers sont pleins, alors salariés et bénévoles font du mieux qu'ils peuvent pour venir aux sans-abri. Nous accueillons toutes les personnes qui ont faim pour un repas, malheureusement nous ne pouvons pas garder toutes ces personnes pour la nuit", explique Florence Gérard, la présidente de l'association.
"Nous nous organisons pour garder les plus fragiles"
"Nous nous organisons pour garder les plus fragiles que nous faisons dormir sur du matériel de fortune, sur des transats par exemple".
Dans la nuit de mercredi à jeudi matin, le Samu social de Paris a enregistré 1.600 appels au 115 pour seulement 278 places à distribuer. Au total, 778 dont 286 enfants n'ont pas pu trouver de solutions d'urgence. En 2016, 501 SDF sont décédés dans la rue.