Porte-clés d'alerte, réseau de lieux sûrs... Comment Metz lutte contre les violences faites aux femmes

La ville de Metz va fournir 1.500 porte-clés d'alerte aux Messines pour renforcer leur sécurité. - Ville de Metz
La ville de Metz souhaite renforcer la sécurité des femmes dans les lieux publics. Pour cela, le maire, François Grosdidier, a annoncé, mardi, le développement de plusieurs dispositifs dans ce sens.
"Nous allons ajouter trois nouveaux dispositifs: le porte-clé d'alerte, l'application 'The Sorority' et le réseau 'Angela' à tout ce que nous faisons déjà en termes de protection et de présence humaine pour assurer la tranquillité, la sécurité de tous les habitants, de tous les visiteurs et en particulier des femmes", a déclaré l'élu lors d'une conférence de presse.
Le porte-clé d'alerte peut être utilisé en cas d'agression. Il "provoque une sirène à 140 décibels" censée faire "fuir l'agresseur et, au minimum, attirer l'attention", a expliqué l'édile. La mairie en a commandé 1.500, d'une valeur de 9,60 euros chacun, qui seront distribués gratuitement aux Messines dans les semaines à venir.
Une application pour alerter les personnes les plus proches
La mairie a également signé une convention avec The Sorority, à qui elle apporte 4.000 euros pour former les utilisatrices de cette application gratuite, selon la même source. Créée en 2020, The Sorority permet aux femmes qui se sentent en insécurité d'alerter les personnes les plus proches grâce à la position GPS de leur téléphone.
Enfin, la ville souhaite développer le dispositif "Angela", un réseau de lieux sûrs (restaurants, bars, commerces...), où une personne qui se sent menacée peut se réfugier.
"La combinaison de ces trois nouveaux éléments, qui s'ajoutent à d'autres, permettent vraiment de réduire le risque d'agression des femmes dans l'espace public et c'est le but que nous poursuivons", a expliqué le maire.
"On ne demande pas aux personnes de se substituer aux forces de l'ordre en cas d'agression", a-t-il souligné. "Mais leur première intervention simplement pour entourer une personne qui n'est pas encore agressée, qui est incommodée, est déjà une première réponse qui permet de régler préventivement la plupart des cas."