Pourquoi certains élus veulent la mort de la carte des départements "rouges" et "verts"

Pourquoi certains élus veulent la mort de la carte des départements "rouges" et "verts" - RMC
Il y a urgence. Après dix jours de déconfinement, des députés de tous bords se sont réunis mardi soir pour faire un premier bilan. Et ils sont unanimes: ils demandent une réouverture rapide des bars et des restaurants. Et même d’en finir avec les couleurs "vert" et "rouge" pour les départements.
Et pour cause: le tourisme, la restauration ou la culture sont "toujours au point mort" dit le député du Vaucluse, Julien Aubert. Et on sait que l’hôtellerie-restauration représente "près d’un million d’emplois" dans le pays, avance-t-il. Sauf que les employeurs "n’ont plus de trésorerie" et certains atteignent chaque jour un "point de non-retour" dénonce l’élu d’Eure-et-Loire, Olivier Marleix. Autant d'arguments pour ne pas attendre le 2 juin prochain pour les réouvertures dans ces secteurs, quitte à "faire bouger les gestes barrières", selon Philippe Vigier, député de la Drome.
Et quitte aussi à en finir avec la carte des départements verts ou rouges. Danielle Brulebois, élue du Jura, défend que, dans son département, les réservations "s’annulent en cascade" parce que le Jura est classé en rouge. Selon elle, il faut arrêter d’avoir une vision "régionale" de l’épidémie, pour ne pas "pénaliser" les territoires comme le sien, où le "sentiment d’injustice et de découragement" est de plus en plus grand.
Le gouvernement répète que la santé publique passe avant tout. Et que les contrôles de la règle des 100 km seront nombreux pour ce pont de l’ascension. Il y en a eu 200.000 depuis le 11 mai. Et un millier de PV ont été dressés.