RMC
Société

Pourquoi le Black Friday n'est "pas forcément une bonne affaire" pour les consommateurs

placeholder video
Il ne reste plus qu'une semaine avant le Black Friday, cette vaste opération de promotions qui a d'ailleurs déjà commencé dans certaines enseignes. Mais peut-on vraiment parler de bonnes affaires? Pas vraiment, selon l'UFC-Que Choisir qui a comparé près de 65.000 offres en ligne. Dans de nombreux cas, c'est uniquement de la poudre aux yeux.

Le Black Friday, c'est dans une semaine jour pour jour. Mais pour ceux qui comptent faire des bonnes affaires, prudence. Car elles sont plus rares que ce que l'on pense, selon l'UFC-Que Choisir. L'association de consommateurs a comparé près de 65.000 offres en ligne sur l'année précédente. Et selon son étude publiée ce jeudi, on est bien loin des grosses promotions imaginées.

Pour les offres de smartphones par exemple, la moitié d'entre eux sont plus chers lors du Black Friday que la semaine précédente.

La date du Black Friday bien en tête, Anne-Laure sait déjà ce qu'elle va acheter. “Trois télés, c’est pour le Black Friday”, indique-t-elle. Une date qu'elle ne loupe jamais. “C’est une bonne occasion de se faire plaisir à moindre coût. On scrute un peu tout ce qui se passe et puis souvent, on craque”, explique-t-elle.

"Les rabais qu'on attend ne sont pas au rendez-vous"

Mais les promotions ne sont pas si avantageuses, selon l'UFC Que Choisir. Moins 3,7% en moyenne pour les télés, -1,6% pour les smartphones. De quoi décevoir Anna, qui comptait bien en profiter pour ses cadeaux de Noël.

“C’est toujours ça, mais bon, c’est déjà ce qu’on a toute l’année. On en parle tout le temps, du coup on a vraiment l’impression que c’est la date qu’il faut attendre. Mais au final, est-ce que ça vaut le coût?”, se questionne-t-elle.

Le Black Friday est-il finalement une arnaque? Pour Grégory Caret, directeur de l’Observatoire de la consommation l’UFC-Que Choisir, "ce n'est pas forcément une bonne affaire", en tout cas. "On s'attend à -40%, -50%. Les consommateurs sont au rendez-vous, mais un peu moins depuis deux ans. Mais peut-être que les rabais qu'on attend ne sont pas au rendez-vous", souligne-t-il sur RMC, dans Apolline Matin.

Comparer les prix, un bon réflexe

Alors Léa, étudiante, fait tout pour éviter les fausses promotions. “Je compare les prix pour voir si c’est des vraies promotions et surtout, je compare les prix entre enseignes. Il y a des fois où je me suis dit, 'ça ne vaut vraiment pas le coût'”, explique-t-elle.

Un bon réflexe à avoir selon Frank Rosenthal. Pour cet expert en marketing du commerce, il faut surtout regarder le prix de référence indiqué avant la promotion.

“Il faut chercher à comprendre le prix. Si vous comparez avec un concurrent qui a juste pratiqué un prix plus cher pendant deux jours, trois semaines avant, il faut être vigilant”, indique-t-il. Et il conseille de toujours utiliser des comparateurs de prix.

Attention aussi au piège de l'urgence et aux "fausses pénuries", quand certains sites annoncent des ruptures de stock à venir encourageant à "déclencher l'achat plus vite": "Ils ont problème de surstockage et plutôt des difficultés pour écouler la marchandise", prévient Grégory Caret, directeur de l'Observatoire de la consommation à l’UFC-Que Choisir dénonçant une arnaque. "Il n'y a pas de problème de pénurie, on est sur une astuce marketing".

Caroline Renaux avec Guillaume Descours