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Projet de loi séparatisme: les députés entrent dans le vif des sujets ultrasensibles

Ce texte très dense, est censé lutter contre les séparatismes, avec parmi les mesures phares la lutte contre la haine en ligne, les restrictions pour l'instruction en famille, le contrôle renforcé des associations, une meilleure transparence des cultes et de leur financement ou encore la lutte contre les certificats de virginité, la polygamie ou les mariages forcés.

Un texte hautement sensible fait son entrée à l'Assemblée nationale. Le projet de loi contre les séparatismes, rebaptisé projet de loi "confortant le respect des principes de la République", arrive en Commission spéciale cet après-midi. Les 51 articles vont être passés sur le gril par les députés, jusqu'à l'examen en séance plénière à partir du 1er février. Près de 1700 amendements ont été déposés.

“Nous abordons ce texte sereinement”, soutiennent plusieurs députés marcheurs. Il y aura des débats, et des discussions enflammées assume l'un d'eux. Parce que c'est le texte le plus important sur cette thématique depuis 1905, assure-t-il. 

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Il est donc légitime d'exprimer nos différences, et notre groupe reste extrêmement cohérent conclut ce rapporteur de la commission. Bref, le groupe vit bien, mais chez LREM, tous sont bien conscients que ce projet de loi va faire des remous. 

1700 amendements déposés

Par exemple sur les nouvelles contraintes pour l'instruction à domicile. On entend les inquiétudes des familles, affirme un député, et on va devoir éclaircir certains points. Surtout qu'à un peu plus d'un an des présidentielles, “certains vont vouloir se positionner en faisant de la surenchère sur la viande halal ou le voile”, soupire un autre député macroniste.

Un tacle à peine voilé à sa collègue Aurore Bergé, dont l'amendement pour interdire le voile aux jeunes filles a été jugé irrecevable par la commission.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours