Qui est Edgar Grospiron, candidat au comité d'organisation des JO 2030 et ancien champion olympique?

Edgar Grospiron se lance dans la course à la présidence du comité d’organisation des Jeux d’Hiver 2030. On l’a quitté dans les années 90, il y a une trentaine d’années et il réapparaît presque au même endroit, à la montagne, là où il est né.
Le champion olympique de ski de bosses à Albertville en 92, triple champion du monde, veut présider le comité d’organisation des Jeux des Alpes 2030. Il avait jusqu’à 20 heures lundi pour postuler. Il a consulté sa famille, ses enfants. Il affirme avoir pris le temps de la réflexion, il retrouve le réflexe vitesse… Le projet “a pris du retard”, “il faut aller vite”. Il se promet “leader”, et fédérateur. Il annonce son programme d’action et assure: “Je ne ferai pas de politique”.
Il s’engage notamment à “une maîtrise de l’impact sur l'environnement et sur l'économie des stations”. Pas de politique, mais de l’ambition tout de même. Il avait dirigé la candidature d’Annecy pour les Jeux de 2018, mais démissionné en cours de route. Il déplorait alors le manque de moyens.
Un athlète amusant
Il se présente comme un meneur d’hommes. Et ça ressemble à sa reconversion dans le monde de l’entreprise. Comme beaucoup d’athlètes, Edgar Grospiron coach. Mais pas sur les pistes. Il vit de conférences qu’il présente comme inspirantes. Des discours motivants pour cadres en manque de solutions. Il compare les commerciaux aux athlètes et le chiffre d’affaires aux médailles.
Il se présente comme un “imposteur” qui n’a pas souffert pour y arriver. Après sa médaille d’Or aux Jeux d’Albertville, les Français avaient découvert un athlète amusant. Il présentait par exemple son régime de champion pour préparer Albertville: “Une semaine vin rouge, une semaine vin blanc”.
Mais il sait qu’il se lance peut-être dans un tourbillon de travail. On a vu le parcours de Tony Estanguet pour les Jeux de Paris. Dans sa lettre de motivation, Edgar Grospiron vante sa capacité à “insuffler un esprit de champion”. Entre l’athlète et le conférencier, Le Comité Olympique devra considérer cette dernière candidature qui rejoint celles de Nathalie Péchalat ou encore Gérard Holtz.