100 euros de prime et 100 euros d'augmentation pour les sages-femmes, oubliées des réformes de l'hôpital
C'est une annonce du ministère de la Santé jeudi soir: les sages-femmes travaillant à l'hôpital recevront à partir de janvier une prime de 100 euros net et une hausse de salaire d'environ 100 euros brut par mois. Cela représente une enveloppe de 40 millions d'euros par an.
Une sorte de rattrapage pour la profession, oubliée de la refonte des grilles salariales négociée pour les infirmières et les aides-soignantes, entre autres. Mais les sages femmes réclamaient surtout un changement de statut et qu'elles soient enfin reconnues comme personnel médical en hôpital.
"Les sages-femmes ont pu se sentir mises à l'écart", reconnaît l'entourage du ministre de la Santé. Et de fait, ces soignantes sont déjà descendues cinq fois dans la rue depuis le début de l'année, pour réclamer reconnaissance et effectifs.
"Ce métier c'est Bac +5 avec des responsabilité colossales, et en début de carrière c'est 2.000 euros bruts"
La revalorisation salariale est bienvenue, mais pas suffisante pour Camille Dumortier, présidente de l'Organisation nationale syndicale des sages-femmes.
"On part avec un salaire absolument non-corrélé avec nos compétences et nos responsabilités. Chaque nouveau-né de France passe entre les mains d'une sage-femme. Ce métier c'est Bac +5 avec des responsabilité colossales, et en début de carrière c'est 2.000 euros bruts."
Alors les compétences des sages femmes seront étendues à de nouveau domaines, comme l'endométriose, le ministère entend faciliter aussi la création des "maisons de naissance" gérées par des sages-femmes, mais les demandes d'un statut "sur-mesure" a été écartée.
Le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes estime que l'attractivité de la profession reste durablement compromise.
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