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A Toulouse, "dernière chance" avant des mesures plus strictes?

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Toulouse craint des mesures renforcées alors que tous les indicateurs sont au rouge. Des médecins appellent à un ressaisissement collectif.

La circulation de virus continue de s'accélérer en France. Paris, Lille, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne sont sur la sellette et pourraient très prochainement passer en zone d'alerte renforcée. Et c'est aussi le cas de Toulouse. La maladie y progresse de façon exponentielle depuis la mi-septembre et notamment chez les jeunes.

Vendredi après-midi, à l’occasion d’une conférence de presse, médecins du public ou du privé et autorités sanitaires ont décidé de tirer la sonnette d’alarme.

"Dernière chance pour un ressaisissement collectif" 

Le taux d’incidence pour 100.000 habitants est passé de 250 à 500 en quelques jours chez les 20/30 ans, c’est cet indicateur qui inquiète les médecins qui militent en faveur de nouvelles restrictions, Juan et Thomas, deux trentenaires toulousains, sont assez dubitatifs.

"S’ils le disent c’est leur métier, nous on n'est pas médecins, mais s’ils le disent... Mais mettre des restrictions comme cela, ce n’est pas la solution, je ne crois pas, fermer les bars et les restaurants à 22h je ne pense que cela soit la solution"

Pour Pierre Delobel, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Toulouse, c’est la dernière chance.

"Dernière chance je dirais pour un ressaisissement collectif avant qu’il ait derrière des mesures de restrictions plus importantes et un impact sur le système hospitalier qui est déjà important et qui va s’amplifier et qui va mettre en danger toute la filière de soins"

Au CHU de Toulouse, en réanimation, 9 lits sur 10 ont déjà occupés, 25% de ces patients sont atteints par le coronavirus.

Les salles de sport toulousaines et rennaises gagnent leur bataille en justice

Sommées de fermer la semaine dernière en vertu d'un arrêté préfectoral, les salles de sport de Toulouse peuvent rouvrir, après avoir obtenu gain de cause vendredi devant le tribunal administratif, comme à Rennes jeudi. En revanche, la demande de suspension s'est heurtée à des rejets devant les tribunaux administratifs de Bordeaux, Lille, Nice, Montreuil, Lyon, Grenoble, Rouen, Marseille et Montpellier

Jean-Wilfrid Forquès (avec J.A.)