"Agnès Thill, c'était une erreur de casting", estime Gilles Le Gendre

Agnès Thill a été exclue jeudi de La République en Marche. Farouche opposante au projet gouvernemental d'étendre la PMA à toutes les femmes, la députée a été exclue en raison de "propos polémiques" et "pernicieux", sanction qu'elle a jugée "scandaleuse". L'élue assure qu'elle contestera cette décision.
Le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale Gilles Le Gendre a tenu à éclaircir la situation: "En aucun cas Agnès Thill n'a été exclue du mouvement et du groupe parce qu'elle était contre la PMA. Il y a un certain nombre de mes collègues qui sont très réservés voire opposés à la PMA. Ils pourront exprimer leur point de vue ou voter contre, liberté de vote absolue".
"Agnès Thill le sait parfaitement, elle fait semblant de l'ignorer, ça n'est pas pour cette raison qu'elle a été exclue. Elle a été exclue pour une série de provocations, de mises en cause extrêmement violentes, blessantes", a-t-il précisé.
"C'est forcément un échec"
"C'est forcément un échec. Pendant des mois j'ai essayé de la convaincre de revenir à des discours et à des comportements plus respectueux de notre vie collective. Et plus respectueuse envers les Français qui ne pensent pas comme elle. Elle a été investie par le mouvement ce qui supposait qu'elle en respecte les règles et les valeurs. A l'évidence ça a été une erreur de casting", a-t-il encore ajouté.
Souffrance des femmes seules ayant recours à la PMA comparée à celle de "drogués", existence d'un "puissant lobby LGBT" au Palais Bourbon et "absence de genre dans le mot parent" qui "favorise(rait) l'éclosion d'écoles coraniques"... Agnès Thill a nourri la controverse à plusieurs reprises sans pour autant perdre sa place au sein d'En Marche.