Aliments transformés: les additifs omniprésents, mais en baisse
C’est la première fois que l’Anses étudie l’usage des additifs sur une longue période, entre 2008 et 2016. Mais savez-vous ce qu'est un additif? Quand vous regardez la composition d'un produit sur son emballage, on peut les repérer par un code, E160, E440, ou des termes comme: "colorant", "épaississant", "édulcorant" ou "agent d’enrobage".
Ils servent en fait à améliorer, modifier la texture, le goût ou la conservation de l’aliment. Au total, environ 400 additifs sont autorisés aujourd’hui par l’UE. L'Anses en a détecté moins de 300 dans nos aliments transformés, et tous les additifs ne sont pas mauvais pour la santé. Certains sont naturels et même utilisés dans les produits bio par exemple.
De moins en moins présents
C'est la bonne nouvelle de ce rapport: leur usage a diminué entre 2001 et 2016. Près d’un produit sur 5 ne contient aucune substance. Et la moitié des produits analysés en contient maximum trois différents. C'est pendant cette période que l'autorité de sécurité européenne a réévalué l'ensemble des additifs et leurs autorisations, ce qui peut expliquer la baisse.
Autre bon point, le dioxyde de titane reste peu utilisé d'après l'Anses, le fameux E171 qui sera interdit à partir de janvier 2020 car toxique.
On a tout de même des additifs plein notre assiette. Surtout dans les viennoiseries surgelées, les glaces, et les produits comme les tartes et les pizzas par exemple. En particulier des marques discount et distributeurs.
Une pétition pour interdire tous les additifs dangereux
Pour l'instant, l'Assemblée nationale réfléchit à les taxer. Mais l’ONG Foodwatch, l’application Yuka et la Ligue contre le Cancer vont plus loin: ils demandent à la ministre de la Santé de les bannir car les nitrites et les nitrates sont potentiellement cancérogènes. On parle de plus de 12.000 produits aujourd’hui dans nos rayons.
La pétition s'attaque plus généralement à tous les additifs dangereux, surtout dans les aliments ultra transformés.
L'an dernier, une étude de l'Inserm les a associés aux risques de cancer et de maladies cardiovasculaires.