Après avoir été en deuxième ligne face au Covid, comment vont les éboueurs?
Tenue jaune fluo sur le dos à l’avant du camion-benne, le chauffeur, Stéphane, 46 ans et 14 années de métier. Pour lui, les premières tournées du confinement il y a un an resteront les plus marquantes.
“Au début, on a eu très très peur parce qu’on est au contact des déchets donc on se demandait est-ce qu’on va l’attraper ou pas?”, indique-t-il.
Des craintes rapidement compensées par la considération des habitants. Stéphane comme son collègue Sébastien, agrippé à l’arrière du camion, ont apprécié ce nouveau regard sur leur métier. “Il y a du monde qui n’osait même pas dire qu’ils étaient éboueurs. Mais pendant le confinement, on a gagné un peu en image de marque. Ça nous a fait du bien, on s’aperçoit que finalement, on fait un métier assez important”, affirme-t-il.
Une reconnaissance
Plus étonnant, sur leur passage aujourd’hui, il y a toujours les sourires, et les signes de main des riverains.
“Moi, je dis chapeau à eux. Ils touchent nos déchets, donc bravo à eux. Moi, j’aurais peur à leur place”, assure cette habitante.
Fin de la tournée retour au dépôt. Là aussi dans le hall réservé aux éboueurs des mots par centaine affichés au mur. “C’est très gentil. On voit qu’il y a des gens qui pensent à nous”, indique Stéphane.
Au-delà de cette reconnaissance sociale, une revalorisation salariale serait bienvenu pour les trois membres de cette équipe.