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"C’est d’une mesquinerie, c’est nul!": sur RMC, le président d'un syndicat de restaurateurs dénonce une clause au crédit d'impôt sur les loyers

S'il existe un lien de parenté entre le bailleur d'un local commercial et celui qui l'occupe, le crédit d'impôt accordé au bailleur dans le cadre du confinement... n'est pas accordé.

Les grands perdants du déconfinement. Les restaurants pourront rouvrir le 20 janvier en France, à condition que la situation sanitaire le permette, a annoncé mardi Emmanuel Macron:

"Si le nombre de contaminations demeure en dessous de 5000 cas par jour, (...) les restaurants pourront rouvrir", a souligné le chef de l'Etat. Alors que les boutiques vont recommencer à accueillir des consommateurs samedi, le Premier ministre Jean Castex avait déjà prévenu les restaurateurs et les cafetiers que la fin de leur fermeture n'interviendrait pas dans l'immédiat.

Un nouveau coup de massue pour les professionnels du secteur, fermés depuis le 14 mars et qui n’ont depuis bénéficié que de réouvertures partielles entre le premier et le second déconfinement, le tout en se soumettant à de strictes mesures sanitaires. "C’est un grand sentiment de tristesse et de profonde angoisse. Pour les restaurateurs ça va bientôt faire six mois de fermeture", déplore sur RMC Didier Chenet, président du groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration.

"S’il y a un lien de parenté entre le bailleur et celui qui occupe le local commercial, le bailleur n’a pas le droit au crédit d’impôt"

Il dénonce également des clauses aux aides offertes par l'Etat notamment sur les loyers de novembre: "On nous a dit que les bailleurs pourraient bénéficier d’un crédit d’impôt s’ils renonçaient au loyer de novembre. Mais savez-vous que s’il y a un lien de parenté entre le bailleur et celui qui occupe le local commercial, le bailleur n’a pas le droit au crédit d’impôt? C’est d’une mesquinerie, c’est nul !".

Et Didier Chenet alerte également sur la situation des traiteurs et plaide pour l’instauration d’aides pour ces derniers ainsi que pour les hôtels, à l’instar de ce qui se fait pour les restaurateurs. Une question reste en suspens. Pourquoi la décision de fournir des aides ou non prend-elle tant de temps : "C’est la machine de tous ces ministères", déplore-t-il. 

Et pour les professionnels basés aux sports d’hiver, c’est la double peine alors qu’une ouverture des stations de ski est prévue en janvier au plus tôt :

"Pour nos amis de la montagne c’est bientôt presque une année de fermeture. La quasi-totalité des hôtels en montagne sont des hôtels restaurants. Si vous leur fermer la salle à manger du restaurant, ils ne sont pas du tout équipés pour faire du room-service. De facto quand vous leur fermez le restaurant vous fermez l’hôtel !".
Guillaume Dussourt