"C'est vrai que ça va mieux, mais...": l'allégement en extérieur n'est pas une victoire définitive prévient ce médecin

Une libération anticipée. Le port du masque à l'extérieur ne sera plus obligatoire à partir de ce jeudi, sauf dans certaines circonstances comme les regroupements, les lieux bondés ou les stades. Cette décision a été prise car la situation sanitaire "s'améliore plus vite que nous l'avions espéré" a expliqué Jean Castex mercredi. Le couvre-feu à 23 heures sera quant à lui levé à partir du dimanche 20 juin.

Docteur Jean-Paul Ortiz, président de la confédération des syndicats médicaux français, était l'invité de RMC ce jeudi matin. Il est revenu sur ces annonces et trouve normal de faire sauter quelques mesures.

"A l’extérieur, le risque de contamination (…) est extrêmement faible car on se contamine dans des endroits clos par l’aérosolisation. Les macro particules quand on tousse tombent très vite par terre. Il y a un risque en extérieur si vous êtes en contact avec quelqu’un de porteur à moins d’1,50m pendant au moins 10-15 minutes, sans masque"

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"C’est vrai que ça va mieux, mais le virus continue à circuler"

Par contre, dans les lieux clos, il estime qu'il faudra garder le masque ainsi que dans les endroits en extérieur avec beaucoup de monde. Il trouve qu'il faut être responsable et avoir un peu de bon sens.

"J’en appelle à la responsabilité de chacun. On allège en extérieur, c'est logique. C’est vrai que ça va mieux, mais le virus continue à circuler, on sait qu’il y a ce fameux variant Delta."

Ce variant conduit en effet à une augmentation des cas dus en Angleterre qui a dû repousser son déconfinement de quatre semaines.

"On pourrait avoir la même chose en France, pour l'instant c'est contrôlé. Chacun doit être responsable: on garde les gestes barrières en intérieur. Et il faut se vacciner. Tant qu’on n’a pas l’immunité collective (…) nous risquons d’avoir une épidémie qui repart. Il faut absolument éviter une 4e vague à la rentrée."

"Il est évident que si la vaccination était obligatoire, on obtiendrait rapidement l’immunité collective"

Concernant la vaccination le praticien estime que les jeunes ont compris que c’était la seule solution pour retrouver une vie sociale. En revanche la question de la vaccination obligatoire fait débat.

"Il est évident que si la vaccination était obligatoire, on obtiendrait rapidement l’immunité collective", estime-t-il. "La France est un pays de liberté, je suis pour convaincre les individus les uns après les autres, mais ça va [finir par] se faire avec le pass sanitaire."

J.A.