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"Ca va faire drôle": l'inquiétude au plus grand camping naturiste d'Europe

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Distanciation, masques... La saison estivale du plus grand camping naturiste d'Europe s'annonce pas comme les autres.

Les vacances d'été vont "dépendre des efforts" des Français comme l'a expliqué sur RMC vendredi le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne. Quoi qu'il en soit, cet été sera sans aucun doute très différent des précédents.

Distances sociales, masques... Les règles sanitaires à respecter vont contraindre les touristes à s'adapter. Comme à Montalivet, en Gironde, au plus grand camping naturiste d’Europe. Au plus haut de la saison, il accueille jusqu’à 17.000 touristes.

"On mettra les masques quand il le faudra, on verra bien ce que ça donne!"

Cette année, l’affluence risque d’être beaucoup moins importante, et l'ambiance sans doute un peu moins conviviale.

Tous les ans, Richard emménage dans son bungalow. Coup de chance, il était arrivé dans ce village vacances naturiste avant le confinement. Mais cette année, même quand les températures le permettront, Richard ne sera pas complètement nu.

"On mettra les masques quand il le faudra, on verra bien ce que ça donne, ça va faire drôle quoi!"

A quelques centaines de mètres, calme plat près de la supérette du centre. Frédéric Zasso accuse le coup, au mois d’avril il a fait -50% de chiffre d’affaires.

"C'est plus que calme. On est à une période où, normalement, on a du monde. Le centre commercial est ouvert, normalement il y a de l'émulsion dans le camp, mais là on se retrouve entre deux commerçants."

"Je ne pense pas qu'on repartir comme l'année dernière comme si de rien n'était"

Plus que les pertes financières, ce que redoute Renaud Brahimi, le nouveau directeur du centre, c’est de perdre ce climat convivial entre les vacanciers.

"Ou les gens vont se lâcher complètement car ils auront été frustrés et content de se retrouver dans leur endroit préféré et on fera la fête. Ou alors les gens auront un peu peur les uns les autres. Je ne pense pas qu'on repartir comme l'année dernière comme si de rien n'était."

Autre inquiétude: près d’un tiers des habitués viennent de l’étranger, et rien ne dit qu’ils pourront profiter des dunes ensoleillées cet été.

Mahauld Becker-Granier et Thomas Chupin (avec J.A.)