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Calvitie: la casquette laser qui fait repousser les cheveux est-elle efficace?

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Comment lutter contre la calvitie? Dans "Estelle Midi" ce jeudi sur RMC et RMC Story, Anthony Morel donne quelques pistes développées par la tech, comme une casquette laser qui a été autorisée aux Etats-Unis.

Un peu d’espoir, pour tous ceux qui voient désespérément tomber chaque matin une poignée de cheveux dans le lavabo… La tech s’attaque à la calvitie, avec des innovations parfois assez déroutantes, comme une casquette laser qui fait repousser les cheveux! Ça peut sembler un peu fou, et franchement, on attend de pouvoir tester avant de se prononcer. Mais avant de crier à l’escroquerie, sachez qu’aux Etats-Unis, elle a été homologuée par la FDA, l’autorité américaine de la santé, ce qui veut dire qu’elle n’est pas dangereuse et que des essais cliniques ont prouvé son efficacité.

C’est une casquette d’apparence tout à fait normale. Mais à l’intérieur, c’est une vraie boite de nuit. Avec des rayons lasers rouges qui bombardent le cuir chevelu en permanence d’une lumière rouge. Des rayons à faible luminosité: on appelle ça LLLT (low laser light therapy). Ces lasers ont la particularité d’améliorer la circulation sanguine à la surface du cuir chevelu et de stimuler les follicules dormants. C’est une technique reconnue, qui n’est pas nouvelle, elle a été testée pour la première fois dans les années 1960.

Plusieurs études en double aveugle publiées dans des revues scientifiques attestent de l’efficacité de cette méthode. En utilisant cette casquette ou un casque de vélo tous les deux jours pendant quatre mois à raison d’une demi-heure par séance (en allant au travail, au sport…), on observe une augmentation de la repousse des cheveux de 39% avec un taux d’efficacité à 93%. Ça s’appelle Kiier ou Capillus, les deux plus grosses marques sur le marché. Et d’autres prennent la forme d’un casque de vélo. La casquette coûte cher, près de 800 euros, mais si on n’a pas de résultats au bout de sept mois, on peut se la faire rembourser.

Estelle Denis donne rendez-vous aux auditeurs de RMC et téléspectateurs de RMC Story pour son talk-show d’opinions et de débats. Toujours accompagnée de Fred Hermel, Emmanuelle Dancourt, Périco Legasse, Estelle Denis et sa bande s’invitent à la table des Français pour traiter des sujets qui font leur quotidien. Nouveauté cette saison, l'humoriste Vincent Seroussi viendra nous expliquer ce qu'il n'a pas compris dans l'émission dans « Seroussi n'a pas tout compris ». « Estelle Midi », c’est de l’actu, des débats, des coups de gueule, des coups de cœurs, des infos et un zapping des meilleurs moments entendus sur RMC.
On n'arrête pas le progrès : La tech s'attaque... à la calvitie ! - 21/09
5:00

Des médicaments disponibles, en attendant la génétique

C’est une alternative aux solutions qui existent déjà, qui vont des implants capillaires aux médicaments… On a longtemps cru que la calvitie était une fatalité, et d’une certaine manière c’est vrai parce que les traitements qui existent sont partiels et ne traitent pas les causes, donc il faut les utiliser à vie. Il y a 30% de calvitie à 30 ans. Et il y a beaucoup de jeunes qui consultent, qui perdent leurs cheveux à cause du stress, de maladies ou d’une alimentation déséquilibrée…

Mais il existe aujourd’hui des médicaments, des molécules comme le finastéride ou surtout le minoxidil, une lotion qui va stimuler la croissance capillaire, en vascularisant les bulbes pileux et augmentant l’épaisseur des cheveux (à l’origine, c’était un médicament contre l’hypertension et on s’est rendu compte que parmi les effets secondaires des poils se mettaient à pousser). Plusieurs limites: ça prend plusieurs mois avant de faire effet et ça ne fonctionne pas à tous les coups. On trouve tous les chiffres, mais celui qui revient souvent, c’est 60% d’efficacité.

Un autre espoir, ce sont les cheveux… cultivés en laboratoire, grâce aux miracles de la génétique. Ce ne sont pas des implants capillaires, mais une injection de cellules qui vont faire repousser les cheveux naturellement. C’est une autre piste de recherche très intéressante, sur laquelle travaillent notamment plusieurs entreprises comme Dnovo ou Altos labs, et qui utilisent les progrès dans le domaine de la génétique. A la base, on a tous des follicules pileux, des cavités dans laquelle le cheveu commence à pousser. Sauf que les cellules souches à l’intérieur, qui sont responsables de la pousse des cheveux, vont s’endommager au fil du temps, à cause de l’âge, de certaines maladies ou de la loterie génétique…

Sauf qu’aujourd’hui, on est capable de faire des petits miracles avec le génome. L’idée est de prendre des cellules qui n’ont rien à voir avec les cheveux, cellules sanguines ou graisseuses, ou de peau, et de les reprogrammer en cellules souches capables de produire des follicules pileux, puis de les implanter. Ils l’ont fait avec des souris et visiblement, ça fonctionne bien. Des poils ont commencé à pousser après trois semaines. Des premiers résultats encourageants, mais il faudra voir ce que ça donne chez l’homme…

Anthony Morel